Mon animal serait-il arthrosique ?

L’arthrose est une maladie des articulations, qui atteint essentiellement les membres et la lonne vertébrale. Elle concerne un chien sur cinq et un chat sur huit.

Les premiers signes en sont :
- Une raideur, surtout au démarrage.
- Une difficulté à se relever.
- Une modification de la course (les pattes arrières bougent ensemble comme celles d’un lapin).
- Un manque d’entrain pour les activités physiques (jeux, promenade, sauts…).
- Chez le chat, souvent le seul signe d’arthrose est une occupation moins fréquente des lieux d’observation en hauteur (rebords de fenêtre, table…).
Ils traduisent une douleur mal exprimée, parfois importante, mais pour laquelle l‘animal ne se plaint pas car il y est habitué.

La douleur à la mobilisation de l’articulation, la fonte musculaire d’une ou plusieurs régions du corps, le craquement articulaire, la mesure des angles de flexion-extension du membre permettent d’en poser le diagnostic, qui est affiné par la radiographie.

L’arthrose est la conséquence d’une souffrance du cartilage d’une articulation.
Le cartilage est indispensable au mouvement de l’articulation et intervient dans sa lubrification.

Cette souffrance peut résulter d’une anomalie dans l’articulation : fracture, malformation congénitale (dysplasie), infection suite à une blessure, grand âge …

La souffrance du cartilage peut aussi être la conséquence d’une contrainte mécanique excessive, alors qu’initialement l’articulation était normale : la première cause de surcharge articulaire est l’obésité et la surcharge pondérale !
Une rupture ligamentaire ou une entorse peuvent aussi conduire à l’instabilité de l’articulation qui s’use plus vite.
L’arthrose peut aussi toucher un animal jeune !
Il conviendra de prendre rapidement en charge la blessure des articulations.
Par des phénomènes chimiques et mécaniques, le cartilage va s’user, l’os en dessous va se déformer et modifier toute la structure de l’articulation.

La première conséquence de cette modification est la douleur, modérée puis importante, temporaire puis permanente. Cette douleur peut être limitée à une articulation, qui n’est plus utilisée ; l’animal qui souffre peut aussi changer ses habitudes, refuser les mouvements, voire être agressif si on l’approche, et compense la gêne de l’articulation par une utilisation excessive de l’autre membre, ce qui conduira à abîmer aussi les autres articulations de l’animal.

Qu’il ait mal, ou qu’il ait moins de force en bougeant moins, l’animal arthrosique est susceptible de prendre du poids, ce qui aggravera son arthrose .... et sa douleur !

L’arthrose ne se guérit pas (hormis par la très lourde mise en place d’une prothèse totale de hanche ou de coude !), on ne peut que retarder son évolution.

Le « traitement » de l’arthrose repose sur quatre piliers tous aussi importants :

- Un traitement hygiénique, capital pour la santé de l’animal, évite tout excès de poids et limite l’ankylose de l’articulation qui doit travailler. Il repose sur une alimentation et une activité physique adaptées à l’animal : garder son animal à son poids de forme est la première prévention de l’arthrose. C’est aussi son premier traitement !

- Un traitement de la douleur -ponctuel à l’occasion d’une première crise, puis plus régulièrement en fonction son évolution- soulage l’animal et lui permet de mieux vivre et de retrouver de la mobilité. Ces traitements anti-inflammatoires supposent toutefois que l’animal ne soit ni insuffisant cardiaque ni insuffisant rénal.

- Un traitement chondro-protecteur, administré au long cours, aide à la cicatrisation du cartilage abîmé, renforce la résistance du cartilage encore intact et entretient la lubrification de l’articulation (le chondro-protecteur peut être directement intégré à certaines croquettes diététiques).

- Enfin il ne faut pas oublier le confort de l’animal : un sol non glissant autour de la gamelle et du lieu de couchage, une zone de repos rembourrée... l’aident bien.