Toux de chenil

La trachéobronchite infectieuse, plus communément appelée toux de chenil, est une maladie extrêmement contagieuse qui atteint l’appareil respiratoire du chien. Elle se transmet par contact rapproché entre chiens. C’est pourquoi votre chien risque de l'attraper lors d’un séjour en chenil ou en exposition. La toux de chenil se transmet aussi lors de tout autre rassemblement de chiens (concours, agility, chasse…).


Quels sont les animaux exposés ?

Tous les chiens susceptibles d’entrer en contact avec d’autres chiens sont potentiellement exposés. Chez les chiots, les animaux affaiblis ou très vieux, la toux de chenil peut être plus grave que chez l’adulte, entraînant des signes cliniques marqués. Elle peut même se transformer en une bronchopneumonie potentiellement fatale. Certains agents de la toux de chenil du chien infectent aussi d’autres espèces.

Comment se transmet la toux de chenil ?

Cette maladie se transmet par les aérosols expulsés lors de toux, par l’écoulement nasal ou par le contact rapproché dit « nez-à-nez ». La maladie se développe rapidement et peut durer jusqu’à six semaines.

Les agents de la toux de chenil ?

La toux de chenil est provoquée essentiellement par un virus, le virus para-influenza (Pi), et par une bactérie, Bordetella (Bb), proche de celle responsable de la coqueluche humaine.
Cette bactérie, plus grave, se développe chez l'animal adulte en bonne santé, surtout à la suite de l'agression de la muqueuse nasale et des voies respiratoires supérieures par le virus para-influenza. C'est cette bactérie, non traitée, qui peut causer une bronchopneumonie.

Signes cliniques

Les signes cliniques les plus souvent observés sont :

• une toux rauque et sèche, parfois accompagnée de régurgitation
• des écoulements (nez, yeux)
• des éternuements
• une grande fatigabilité
• une perte d’appétit
• de la fièvre.

Plus rarement la maladie peut se compliquer par une pneumonie, atteinte profonde des poumons qui est beaucoup plus grave.
Le traitement fait appel aux anti inflammatoires, aux antitussifs, aux antibiotiques et peut être long sur un animal affaibli.

Prévention et contrôle

La vaccination est la façon la plus facile et la plus efficace pour protéger votre chien contre la toux de chenil, en particulier pour les chiens entretenus avec des congénères ou en chenil, mais aussi pour les chiens amenés à rencontrer occasionnellement d’autres chiens.

Si tous les chiens vaccinés régulièrement sont protégés contre le virus para-influenza (noté Pi ou Pi2 sur la vignette collée dans le carnet de vaccination), peu d'animaux sont vaccinés contre Bordetella (Bb sur le carnet)

Ce vaccin existe sous forme injectable (comme les autres vaccins) ou sous forme nasale.

La forme injectable nécessite 2 injections à 3-5 semaines d'intervalle, puis une fois par an.
Le vaccin injectable n'a pas d'effets secondaires et est utilisable en toutes circonstances. Il est toutefois nécessaire de prévoir la vaccination avant le départ au chenil.

Le vaccin nasal s'injecte dans une narine. S'il permet une protection plus rapide (quelques jours) en une seule injection annuelle, il provoque dans les jours qui suivent éternuements, écoulements nasaux, parfois toux et fièvre, avec des risques de contamination d'autres chiens.

Dans les collectivités, en plus de la vaccination, il est également essentiel d’assurer une hygiène adéquate et une bonne ventilation dans les chenils, de prévoir l’isolement des chiens atteints et d’éviter le contact avec les chats.

Mon animal urine tout le temps

Vous avez l’impression que votre animal urine en permanence, fait d’immenses flaques, souvent, ou même urine parfois sous lui, ou encore son panier est mouillé.

Il faudra chercher les causes médicales de cette augmentation d’urine.
Elles peuvent être variées et plus ou moins graves (diabète, insuffisance rénale, maladie hormonale, infection urinaire, trouble neurologique…).

Toutefois cette augmentation apparente d’urine peut avoir trois origines bien différentes : l’animal urine vraiment plus en quantité mais pas plus souvent, l’animal urine plus souvent mais pas plus en volume, et l’animal perd de l’urine sans s’en rendre compte.

Il est nécessaire toutefois de bien distinguer l’augmentation des quantités d’urines chez un animal qui fait normalement : le chien réclame pour sortir et fait de grosses flaques, le chat va dans sa caisse et mouille largement sa litière.
Il s’agit alors de polyurie qui normalement s’accompagne d’une augmentation nette de la boisson. Cette soif permanente de l’animal (plus de 1 litre pour un chien de 10 kg, plus de 250 ml pour un chat de 3 kg) est d’ailleurs un signe plus visible que la taille de la flaque !

Il ne faut pas confondre avec l’incontinence qui est une émission d’urine sans que l’animal ne le veuille vraiment : le panier est mouillé, l’animal laisse goutter un peu d’urine quand il se lave, se couche ou se déplace, mais la boisson reste normale et parfois l’animal fait aussi des flaques habituelles.

Enfin la pollakyurie est une envie très fréquente de faire de toutes petites quantités d’urine, ou une envie très urgente d’uriner même si la vessie est presque vide.

Les causes et conséquences des maladies responsables sont très variées et une observation minutieuse de votre animal aidera bien au diagnostic !

Toutes les situations précédentes ne sont toutefois pas anormales si elles ne persistent pas : la variation de boisson (et donc d’urine) est systématique après un changement d’aliment, l’envie fréquente d’uriner est normale en période de chaleurs de la chienne ou la chatte, et le chiot qui laisse échapper quelques gouttes d’urine quand on joue avec n’est pas malade.

Il reste donc important de bien noter ces changements, leur durée et les modifications du comportement de votre animal.

Tests de dépistage des maladies virales du chat

3 virus sont concernés :

- FeLV, virus de la leucose (recherche du virus), transmis par les sécrétions (salive, expectoration, selles, urine, lait) et à travers le placenta.
- FIV, virus de l’immuno-déficit (recherche des anticorps fabriqués par le chat contre le virus), transmis par morsure.
- Coronavirus entéritiques (recherche des anticorps fabriqués par le chat contre le virus), transmis par les selles, responsables d’une diarrhée banale, brève et bénigne, qui peuvent occasionnellement être responsable de la Péritonite Infectieuse Féline. Les tests classiques ne peuvent pas différencier le virus banal de celui de la PIF.


Il faut se rappeler :
- Que le meilleur des tests n’est fiable qu’à 95%.
- Que le chat n’aura des anticorps détectables par un test que 3 à 8 semaines après le contact avec le virus.
- Que le chat doit être capable de fabriquer des anticorps, ce qui n’est le cas ni d’un animal dénutri, ni d’un animal dont le système immunitaire est déficient (jeune chaton, chat très parasité ou souffrant d’infections chroniques depuis longtemps…).
- Que, dans certains cas, l’infection n’est que transitoire, sans symptômes ni contagion durables, alors que le test est cependant positif.
- Qu’une certaine quantité de virus ou d’anticorps est nécessaire pour positiver le test. En fin de vie, ou en tout début d’infestation, ou dans certains cas de formes latentes, l’animal est contaminé mais le test est négatif.
- Qu’un test n’est qu’un examen complémentaire qui ne peut s’interpréter qu’en fonction de l’examen clinique de l’animal et de sa situation épidémiologique.


Il faut savoir ce que l’on cherche en pratiquant le test :
- Confirmer un diagnostic
- Etablir l’absence de contact avec le virus
- Ou au contraire connaître le caractère potentiellement contagieux de l’animal


Il faut également déterminer le pourcentage tolérable d’erreurs par excès (on accepte comme positif un animal en réalité sain) ou par défaut (on suppose indemne un animal infecté) pour pouvoir en assumer les conséquences pour l’animal ou son acheteur.

Ces infections virales sont des vices rédhibitoires annulant la vente.


Il convient de pouvoir être certain de l’absence de virus sur l’animal cédé, à plus forte raison si on s’appuie sur un test pour décider de la vente.
Du fait de la période silencieuse pendant laquelle le test reste négatif à la suite de l’infection virale, la fiabilité d'un test négatif suppose une quarantaine sans contamination possible pendant 2 à 12 semaines!
Aucune fiabilité n’est à attendre d’un test négatif réalisé moins de 2 semaines après contact avec un animal infecté.


En prenant en compte tous ces éléments, on décidera de pratiquer ou non des tests systématiques, ou au contraire ciblés sur certaines catégories, et on décidera avant de pratiquer le test de la conduite à tenir pour l’animal positif comme pour l’animal négatif.

Identification des chiots et chatons : pour les éleveurs, un circuit plus simple et rapide

UN CIRCUIT PLUS SIMPLE

Dans le circuit professionnel (dans la procédure d'identification, on entend par « professionnel » quelqu'un qui produit au moins une portée par an et qui identifie un animal en vue de le revendre), le détenteur qui identifie un chiot ou un chaton en vue de le revendre (ou de le céder très rapidement) ne recevra plus de carte d'identification, mais un « document de traçabilité ». C'est un document plus simple que la carte, non sécurisé.

Le document de traçabilité permet à l'éleveur de céder immédiatement l'animal. Il lui suffit de le compléter par l'identité du vendeur et le transmettre à la SIEV ou à la SCC. Il en découpe la partie basse qui est remise à l'acheteur comme preuve du transfert de l'identification.

Ce n'est que lorsque le chiot ou le chaton sera vendu à un détenteur qui entend le conserver qu'une carte d'identification sera éditée. Elle sera envoyée par la poste à ce détenteur stable.
Les mutations faites à partir d'un certificat de traçabilité sont gratuites : pas de chèque ni de comptabilité.


UN CIRCUIT PLUS RAPIDE

En n'éditant pas de carte d'identification, qui est un document sécurisé difficile à fabriquer, et en la remplaçant par une simple feuille imprimée 21 X 29,7 cm, on gagne entre 3 et 5 jours ouvrables.
Ces nouvelles procédures peuvent être traitées totalement ou partiellement par Internet.


UN CIRCUIT SECURISE

Toutes les transactions par Internet se font sur des sites sécurisées accessibles par des identifiants et des mots de passe qui sont communiquées avec chaque document de traçabilité et ne peuvent servir que pour le détenteur de l'animal à ce moment, seulement pour les opérations de ce stade de la procédure et pour l'animal correspondant au numéro indiqué.

C'est au moment de l'identification que le vétérinaire indique que son client est un « professionnel* », au sens de la procédure de l'identification, c'est à dire un détenteur qui fait identifier en vue de céder l'animal.
Pour cela, il remplit la zone d'indication du numéro Siret. A défaut, il peut porter le numéro d'éleveur SCC ou d'enregistrement à la préfecture. Pour un chat, il indiquera le numéro de capacité de l'éleveur.


L'ENJEU DE LA TRACABILITE

La rapidité et la simplicité de la procédure supprime le prétexte de l'identification directe au nom du propriétaire définitif qui fait disparaître l'éleveur de la chaîne des opérations telle qu'elle est enregistrée.
Cette rupture de la chaîne de traçabilité permet de nombreux trafics et vente sous des indications d'origine trompeuses.
Rétablir la traçabilité, c'est défendre l'appellation d'origine de l'élevage français.

Les tumeurs mammaires

Votre animal présente une « tumeur » sur une mamelle. C’est peut-être une tumeur cancéreuse évolutive, mais ce peut être aussi, et c’est beaucoup plus fréquent, un nodule tout à fait bénin.

Malheureusement la mammographie n’existe pas pour nos compagnons à 4 pattes. Aussi il est prudent de consulter rapidement lorsqu’on sent une « boule », même petite, en caressant son animal.

Chats et chiens, mâles et femelles, ont 10 (parfois 8 ou 12) mamelles totalement indépendantes les unes des autres. Chaque mamelle est composée du tissu sécréteur du lait, entouré d’un tissu conjonctif de soutien.
La croissance des glandes mammaires commence au moment de la puberté, sous l’action des hormones sexuelles, et se poursuit à chaque cycle, tout au long de la vie. Le tissu conjonctif périphérique, quant à lui, est autonome, comme celui de la peau de dos par exemple.

En cas d’apparition d’un nodule sur une mamelle, il convient de l’enlever rapidement car hormis quelques réactions du tissu mammaire au moment des chaleurs, il ne se résorbera pas et grossira, peut être très lentement, peut être très rapidement de manière subite.
Et il est toujours plus facile d’enlever une petite masse sur un animal encore jeune qu’une grosse tumeur sur un animal plus âgé.

La nature cancéreuse ou bénigne, stable ou évolutive d’une lésion ne peut, en médecine vétérinaire, se déterminer qu’a posteriori en analysant la tumeur opérée. Il est donc nécessaire d’envisager le pire, pour souvent avoir de bonnes surprises.

Une radiographie du thorax est indispensable avant l’intervention, elle permet de vérifier l’absence de métastases d’une éventuelle tumeur cancéreuse, et permet d’évaluer le risque anesthésique. L’analyse de la tumeur après l’opération permet de préciser les risques de récidives et l’intérêt d’éventuels traitements préventifs (stérilisation chirurgicale, chimiothérapie …)

Pour limiter les risques de récidives locales, il est parfois nécessaire d’enlever en même temps d’autres mamelles que celle porteuse d’une tumeur : d’éventuelles cellules tumorales ont pu diffuser vers l’avant ou vers l’arrière, et ce même si la tumeur est petite : il est impossible de savoir avant analyse si une tumeur est bénigne ou cancéreuse.

S’il n’est jamais trop tard pour bien faire, il est toutefois plus simple, moins douloureux et moins risqué d’enlever à un animal un petit nodule plutôt qu’une grosse tumeur qui est déjà devenue adhérente, alors que l’animal a vieilli et souffre de sa maladie tumorale.

Prescription et délivrance des médicaments

La réglementation évolue en permanence et le vétérinaire, comme tout citoyen, est tenu de respecter le texte de la loi.
Vous trouverez ci-dessous les plus importants des nombreux articles du Code Rural (CR) et du Code de la Santé Publique (CSP) qui régissent la pharmacie vétérinaire.


- CSP Article L.5125-23 : Le pharmacien ne peut délivrer un médicament ou produit autre que celui qui a été prescrit, ou ayant une dénomination commune différente de la dénomination commune prescrite, qu'avec l'accord exprès et préalable du prescripteur.

- CSP Article L.5143-2 : Seuls peuvent […] délivrer au détail, à titre gratuit ou onéreux, les médicaments vétérinaires :
1° Les pharmaciens titulaires d'une officine ;
2° Sans toutefois qu'ils aient le droit de tenir officine ouverte, les vétérinaires […] lorsqu'il s'agit des animaux auxquels ils donnent personnellement leurs soins ou dont la surveillance sanitaire et les soins leur sont régulièrement confiés.

- CSP Article L.5143-4 : Le vétérinaire doit prescrire en priorité un médicament vétérinaire autorisé pour l'animal de l'espèce considérée et pour l'indication thérapeutique visée.

- CSP Article L.5143-5 : Est subordonnée à la rédaction par un vétérinaire d'une ordonnance, qui est obligatoirement remise à l'utilisateur, la délivrance au détail, à titre gratuit ou onéreux, des médicaments suivants :
1° Les médicaments vétérinaires contenant des substances prévues à l'article L. 5144-1 […]
4° Les nouveaux médicaments vétérinaires contenant une substance active dont l'usage vétérinaire est autorisé depuis moins de cinq ans.
Cette ordonnance ne peut prescrire que la quantité de médicaments nécessaire au traitement.

- CSP Article L.5143-9 : Lorsqu'un vétérinaire est conduit à prescrire des médicaments autorisés et préparés pour l'usage humain, le pharmacien qui délivre ces produits doit signaler sur l'emballage que ces produits deviennent des produits vétérinaires et rendre inutilisables les vignettes qui peuvent accompagner ces médicaments.

- CSP Article L.5144-1 : Des obligations particulières sont édictées […] pour l'importation, la fabrication, l'acquisition, la détention, la vente ou la cession à titre gratuit des substances […] :
a) Matières virulentes et produits d'origine microbienne destinés au diagnostic, à la prévention et au traitement des maladies des animaux ;
b) Substances d'origine organique destinées aux mêmes fins à l'exception de celles qui ne renferment que des principes chimiquement connus ;
c) Substances à activité anabolisante, anticatabolisante ou bêta-agoniste ;
d) Substances vénéneuses ; […]
f) Produits dont les effets sont susceptibles d'être à l'origine d'une contravention à la législation sur les fraudes;

- CSP Article L.5442-1 : La préparation extemporanée ou la détention de médicaments vétérinaires pour les céder ou les délivrer, à titre gratuit ou onéreux, par toute personne autre qu'un pharmacien titulaire d'une officine, un vétérinaire […] est punie de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende.
Le fait pour un vétérinaire de tenir officine ouverte au sens de l'article L. 5143-2 est puni de la même peine.

- CSP Article R.5141-112-1 : Pour l'application du 2° de l'article L. 5143-2, on entend par :
1° "Interdiction de tenir officine ouverte" :
L'interdiction faite à tout vétérinaire de préparer extemporanément, et de délivrer au détail un médicament vétérinaire, soumis ou non à prescription obligatoire, lorsque celui-ci est destiné à être administré :
a) A un animal ou à plusieurs des animaux auxquels il ne donne pas personnellement des soins ou dont il n'assure pas la surveillance sanitaire et les soins réguliers ;
b) A des animaux auxquels il donne personnellement des soins ou dont il assure régulièrement la surveillance sanitaire et les soins si ce médicament est dépourvu de lien avec ces soins ou cette surveillance.
2° "Donner personnellement des soins" : le fait pour un vétérinaire de réaliser l'examen clinique ou toute intervention médicale ou chirurgicale, sur l'animal.

- CR Article R.242-43 : Le diagnostic vétérinaire a pour objet de déterminer l'état de santé d'un animal ou d'un ensemble d'animaux ou d'évaluer un risque sanitaire.
Le vétérinaire établit un diagnostic vétérinaire à la suite de la consultation comportant notamment l'examen clinique du ou des animaux. […]
Dans tous les cas, il est interdit au vétérinaire d'établir un diagnostic vétérinaire sans avoir au préalable procédé au rassemblement des commémoratifs nécessaires et sans avoir procédé aux examens indispensables.

- CR Article R242-44 : Toute prescription de médicaments mentionnés aux 1° à 4° de l'article L. 5143-4 et à l'article L. 5143-5 du code de la santé publique […] doit être effectuée après établissement d'un diagnostic vétérinaire dans les conditions fixées à l'article R. 242-43.
Sa prescription est appropriée au cas considéré. Elle est guidée par le respect de la santé publique et la prise en compte de la santé et de la protection animales. Elle est établie compte tenu de ses conséquences […] pour le propriétaire du ou des animaux.



En résumé,
- De très nombreux médicaments vétérinaires nécessitent une ordonnance.
- L'ordonnance est rédigée à la suite d'une consultation.
- Elle n'est valable qu'une année.
- Elle ne comprend que les médicaments nécessaires à l'animal à l'issue de la consultation.
- Le médicament n'est délivré que par un pharmacien ou par le vétérinaire prescripteur, y compris pendant les voyages et vacances.
- Sans nouvelle prescription, il n'est pas possible de remplacer un médicament vétérinaire par un autre médicament.


L'ordonnance est donc le socle du traitement de votre animal.


Pour de nombreux soins préventifs, l'ordonnance rédigée à l'issue du bilan annuel de santé vous permet de vous procurer les médicaments nécessaires à votre animal de compagnie.
Il en est de même pour les traitements de longue durée des maladies chroniques ou permanentes à l'issue des consultations de contrôle.


Pour les accidents et maladies occasionnelles, une consultation s'avère très souvent nécessaire, surtout si les quelques médicaments conseil n'ont pas été suffisants, seuls médicaments qui peuvent être délivrés sur simple interrogatoire du propriétaire de l'animal.


REMARQUE : Le vétérinaire traitant dispose en général sur place des médicaments vétérinaires qu'il prescrit et leur délivrance est toujours notée dans le dossier médical de votre animal.

La fin de vie de votre animal : euthanasie ou mort naturelle ?

Nous sommes tous mortels, et tous nous devons affronter la mort d'un parent, d'un proche, d'une connaissance, mais aussi de notre animal, d'autant plus que son espérance moyenne de vie est bien courte par rapport à la nôtre.
Nous espérons tous que notre compagnon à 4 pattes ne se réveille pas, emporté à la maison tranquillement pendant son sommeil à l'issue d'une vie longue et harmonieuse.
Malheureusement nul n'est à l'abri d'un accident ou d'une maladie.

Face à la mort qui approche, nous sommes tous différents, de par notre culture, notre religion, notre passé.
Quelle que soit votre décision, ce sera une bonne décision puisque ce sera celle que vous aurez prise, après le temps de la réflexion.

Vous pouvez choisir de laisser partir tranquillement votre animal, et nous disposons de solutions et de médicaments pour qu'il ne souffre pas, pour que sa fin de vie reste digne auprès de vous, avec des soins palliatifs plus ou moins importants, à convenir avec vous.

Vous pouvez aussi choisir la solution de l'euthanasie.
Il n’y a malheureusement pas d’euthanasie idéale, même si cet acte peut apparaitre comme la « meilleure solution ».


Qu’est ce que l’euthanasie ?
L’euthanasie est une possibilité offerte à l’animal et à ses maîtres.
Elle consiste à mettre fin à la vie de l’animal dignement, sans attendre une mort naturelle.
La décision d’euthanasie est toujours difficile, même quand elle semble s’imposer, car il est douloureux de se séparer volontairement de son animal.


Mon chien est très malade, suis-je obligé de le faire euthanasier ?
Non, l’euthanasie n’est pas une obligation. C’est simplement une possibilité qui permet d’éviter à l’animal une longue agonie. Le vétérinaire vous aidera à apprécier l’état de santé, les chances de guérison ou de stabilisation que procurer un traitement.
Le vétérinaire peut aussi refuser de pratiquer l’euthanasie s’il estime en son âme et conscience qu’elle n’est ni nécessaire ni souhaitable.
Remarque : L’euthanasie est fortement conseillée (et parfois prescrite) si votre animal présente un danger réel pour l’entourage et si les situations alternatives de placement n’existent pas.


Comment savoir s’il souffre ?
Il faut retenir comme état de souffrance non seulement l’animal qui présente
les signes comportementaux de la douleur mais aussi un état de mal-être mental et social.

La présence d’un ou plusieurs de ces signes doit vous faire suspecter la présence d’un état douloureux chez votre animal :
• Appétit très diminué
• Refus ou réticence à se déplacer
• Disparition du jeu, indifférence au monde extérieur
• Agressivité lors de l’approche ou des manipulations
• Positions (à la marche ou au repos) inhabituelles
• Agitation, déambulations
• Recherche d’isolement
• Léchage d’une partie du corps et escarres
• Gémissements, aboiements, plaintes
• Sommeil perturbé, fréquents réveils, malpropreté extrême (l'animal fait sous lui quand il dort)


Vous seul pouvez :
- Définir ses propres critères de bien-être.
- Evaluer la charge de travail que représente l’animal malade pour les membres de la famille, le coût que représente son traitement éventuel.
- Estimer la qualité des interactions que votre animal entretient avec son entourage.

Vous seul pouvez mesurer votre chagrin et celui de vos proches. La décision ultime vous appartient. L’essentiel est qu’une fois le deuil constitué, vous puissiez vous dire : « j’ai bien fait, ce n'était plus vivable pour lui, ce n'était plus vivable pour moi».

Quand et comment la décider ?
Dans l’idéal, cette décision devrait être prise de manière collective et consensuelle, au bout d’une réflexion menée à son terme.

Voici des éléments susceptibles d’alimenter cette réflexion :
- il s’agit de situations personnelles, les avis extérieurs sont de peu de secours ;
- l’évaluation des chances de guérison ou de stabilisation est le seul élément technique qui intervienne, tout le reste est personnel et touche à l’intimité ;
- chacun a ses propres valeurs, ses idées personnelles sur la vie et sur ce qui est tolérable ;
- chacun a ses propres limites dans le face-à-face avec la souffrance et la fin de vie ;
- il n’existe pas de « bonne » décision, la meilleure est celle qui nous procure apaisement et sensation de respect de la relation et de la confiance de notre compagnon ;
- la culpabilité n’a pas sa place ici, il ne s’agit pas d’un verdict mais du désir d’éviter des souffrances inutiles.


Faut-il en parler aux enfants ou avec les enfants ?
Il est en général difficile de dissimuler ses propres émotions aux enfants, et des secrets mal gardés sont pires que la réalité : les enfants échafaudent des explications, des hypothèses, des justifications aux mensonges (qu'ils sentent), qui leur font plus de mal que la réalité.
Pour les enfants la mort fait partie de la vie, de manière naturelle. La réflexion que vous engagez est une occasion de présenter, de faire partager vos propres valeurs, vos propres croyances. S’il s’agit du premier décès vécu par les enfants, ce sera une expérience fondatrice, la manière de la "gérer" mérite une réflexion attentive.
Remarque : Annoncez les choses graduellement et si cela est possible laissez aux enfants la possibilité de dire « au-revoir »


Comment cela se passe-t-il en pratique ?
Quelle que soit la technique utilisée, l’euthanasie est un acte indolore pour l’animal.
Elle consiste généralement en l’injection d’un anesthésique à dose mortelle.
L’euthanasie reste moins difficile pour tous si elle peut être préparée, planifiée, et accomplie dans la sérénité, sans précipitation.
Le fait d’être présent ou pas au moment où elle est effectuée fait partie des éléments à préparer avec le vétérinaire ; chaque situation conduit à une réponse adaptée en fonction de l’animal et de ses maîtres.
Remarque : Dans la mesure du possible, prenez rendez-vous, faites-vous accompagner


Et après la mort de votre animal ?
Il vous reste quelques formalités à accomplir. Tout d'abord il faut penser à renvoyer sa carte d'identification par tatouage ou par puce électronique.
Ensuite le devenir de sa dépouille dépend de vos souhaits et possibilités :
- Pour les corps jusqu'à 40 kilos, votre animal peut être enterré, sous quelques conditions :
Vous devez avoir l'accord du propriétaire du terrain
Le corps doit être enfoui à plus de 40 cm de profondeur, avec de la chaux dessus et dessous, et à plus de 100 m d'un point d'eau, source, rivière, zone de captage...

- Dans tous les cas, vous avez la possibilité de faire incinérer votre animal, incinération avec d'autres chiens et chats, ou incinération individuelle ; dans ce dernier cas, les cendres vous seront restituées et vous serez libres d'en disposer à votre convenance sans contraintes particulières (conservation, enfouissement, dispersion...).


Puis viennent la peine, le sentiment du devoir accompli, les souvenirs …
La culpabilité risque de vous assaillir, à vous d’essayer de la maintenir à distance !
Agir avec son cœur et ses émotions ne laisse pas de place à la notion de faute.
Le deuil peut être douloureux. N’ayez pas peur de parler de votre chagrin, même si vous vous sentez incompris. Qu’il ne vous empêche pas de faire des projets : lorsque vous vous sentirez prêts (chacun a son rythme), vous pourrez recommencer une nouvelle aventure dans un mois, un an, une décennie. Votre futur animal sera un nouveau compagnon, à côté de l'ancien et non à sa place, avec d'autres qualités et d'autres défauts.

Chien de berger

Vous êtes l'heureux propriétaire d'un berger.

Cette information peut vous intéresser.

La mutation du gène MDR1 était connue pour être responsable d'une intolérance à un médicament rarement utilisé (ivermectine) chez les colleys uniquement.

Une étude toute récente vient de montrer que ce gène intervenait dans la tolérance à beaucoup de médicaments, et plusieurs races étaient concernées.

En fait, cette mutation génétique existe chez les colleys, les Shetland, les bergers australiens, les bergers blancs suisses, les border collies.

Et cette mutation est responsable d'intolérance à de nombreux médicaments d'utilisation fréquente (en gastro-entérologie, en anesthésie, en parasitologie, en cardiologie, en cancérologie, en dermatologie...) la liste s'allongeant régulièrement.

Le dépistage génétique de cette « maladie », qui ne concernait à la base que quelques colleys, peut maintenant s'appliquer aux autres races de chien de berger sensibles à cette mutation.

A l'occasion d'une consultation, un prélèvement ADN pourra si vous le souhaitez être pratiqué sur votre animal. Le but sera de connaître l’éventuelle sensibilité particulière de votre chien, et d’adapter les soins qu’il pourra recevoir tout au long de sa vie.