La castration du chien

La castration désigne l’ablation des testicules, lieu de fabrication des spermatozoïdes qui féconderont les chiennes, et des hormones masculines (la testostérone) responsable du caractère parfois dominateur et conquérant du chien mâle.

Une chienne en chaleurs attire, par l’odeur de ses sécrétions vaginales, les mâles du voisinage (presque 2 km pour certaines chiennes !).
Si le chien reste à la maison, il est souvent bien perturbé, pleure tout le temps, ne mange plus, est plus irritable et agressif, tire plus sur sa laisse, obéit moins.
Le mâle rendu fugueur par cette odeur risque de provoquer ou de subir des accidents de la circulation. Il pourra aussi causer des dégâts importants chez le voisin, pour accéder à la chienne, et les bagarres avec les autres mâles également attirés seront nombreuses.

A côté des risques de morsures plus ou moins graves, ces rassemblements de chiens contribuent à la propagation de virus et de bactéries potentiellement grave pour l’homme (rage..), pour le chien lui-même et pour les autres animaux du territoire (rage, parvovirose, maladie de Carré …).

Si le chien est castré (très) jeune, ces comportements sont totalement éliminés. Chez le chien plus âgé, ils sont plus ou moins réduits (le chien garde son odorat !).

La castration (médicale ou chirurgicale) a pour effet de supprimer l’action des hormones sexuelles mâles sur le comportement reproducteur mais autant sinon plus sur les organes hormono-dépendants, le plus important étant la prostate.
En l’absence de testostérone active, la prostate diminue de taille, ce qui réduit les risques d’hernie périnéale, d’hypertrophie de la prostate, très fréquent chez le chien âgé, avec constipation et selles douloureuses, saignement urinaire, et risques de septicémie (fréquent chez le Bouvier) ou d’incontinence urinaire.
La suppression de l’action de la testostérone est également nécessaire en cas de tumeur de l’anus (fréquente chez le Berger Allemand).

L’inhibition de l’action de la testostérone peut être obtenue chirurgicalement par l’ablation des testicules, mais aussi médicalement par injection d’antihormone qui agit pendant quelques semaines,
Cette action courte peut être intéressante pour un chien destiné à la reproduction mais qui va ponctuellement côtoyer des chiennes en chaleurs (vacances, refuge, chasse …). Par contre ces antihormones peuvent accélérer l’évolution d’un éventuel diabète.

La castration chirurgicale supprime aussi bien entendu les risques de tumeur du testicule (fréquent chez le chien cryptorchide), ainsi que la diffusion de maladies héréditaires.

Toutefois le chien est un animal social, avec un statut hiérarchique important, qui dépend de son activité hormonale. Si la castration réduit l’agressivité vis-à-vis des autres chiens et parfois vis-à-vis de l’homme (c’est ce qui a conduit le législateur à rendre obligatoire la stérilisation chirurgicale des chiens de 1ère catégorie, réputés dangereux), la castration tant médicale que chirurgicale modifie l’équilibre hormonal du chien, qui aura plus de mal à changer de « grade » ; Si le chien était dominant, ou si son statut hiérarchique était ambigu, et encore plus s’il souffre de sociopathie, le retour à une vie en société harmonieuse avec les humains sera plus difficile. Il est donc vivement conseillé de ne castrer qu’un chien correctement éduqué et déjà obéissant.

Enfin, la castration tant médicale que chirurgicale favorise la prise de poids. Il est donc capital d’être très strict sur la ration donnée au chien, et de lui procurer assez d’activité physique. La stérilisation chirurgicale est pratiquée sous anesthésie générale de courte durée, et le chien n’est hospitalisé que quelques heures.


Remarques : la vasectomie (section chirurgicale des conduits déférents, qui conduisent les spermatozoïdes du testicule au pénis) rend le chien définitivement stérile sans modifier ses sécrétions hormonales, les testicules restant intacts. C’est une alternative qui peut être intéressant pour certains animaux.

Un implant hormonal peut aussi être injecté sous la peau du chien. Après une petite période (une quinzaine de jours) de libido augmentée, le chien est en repos sexuel quasi complet pendant 6 mois (arrêt de production de sperme, réduction très importante de la libido, diminution marquée du taux de testostérone). Cette technique peut-être utilisée sur un chien futur reproducteur, en prenant garde de ne pas injecter l’implant pendant la période de chaleurs des chiennes du voisinage !

Le brossage des dents

En matière d'hygiène buccale, le brossage des dents représente l'étalon or en la matière. Bien qu'une mauvaise hygiène buccale favorise le développement de plusieurs affections de la bouche (gingivite et parodontite par exemple), peu de propriétaires acceptent de brosser les dents de leur compagnon. Voici comment brosser les dents d'un chat ou d'un chien afin que le soin soit facilement réalisable et moins stressant pour l'animal.

→ Commencez dès le jeune âge : introduisez le concept de brossage des dents à un stade aussi précoce que possible de la vie de l'animal. Mais ne vous inquiétez pas pour autant: on peut faire prendre de nouvelles habitudes à un vieux chien ou chat !

→ Commencez par habituer la bouche de l'animal au contact de votre main et vos doigts. Laissez-le s'habituer à une manipulation de la région de la bouche et du museau. Faites que cette expérience soit aussi agréable que possible, en prêtant à l'animal beaucoup d'attention et en le récompensant. Commencez par des séances de courte durée, et augmentez-la progressivement par la suite. La durée du brossage des dents ne devrait pas dépasser 5 minutes par animal, et l'entraînement ne devrait donc pas prendre plus de 5 minutes non plus. Arrêtez dès que l'animal perd patience et essayez à nouveau plus tard. Terminez toujours la session sur une note positive : jeu, promenade, caresses…

→ L'étape suivante consiste à introduire le dentifrice. Le dentifrice vétérinaire ne sert pas seulement à nettoyer les dents mais est aussi une gâterie savoureuse pour faciliter le processus de brossage. Il convient tout d'abord d'habituer l'animal au goût en introduisant un doigt recouvert d'un peu de dentifrice dans la cavité buccale et en utilisant ce doigt avec douceur comme vous le feriez avec une brosse à dents. Ont peut aussi mettre du dentifrice sur un jouet ou un aliment dur pour que l’animal s’habitue au goût et à la consistance granuleuse du dentifrice. Commencez par les canines et continuez progressivement jusqu'à ce que la totalité de la bouche soit couverte, en vous souvenant de passer le doigt sur les gencives comme sur les dents et de complimenter continuellement le chien, sans omettre de le récompenser.
Ces quelques premières étapes peuvent prendre quelques minutes chaque jour
pendant 2-3 semaines, mais soyez patient : le résultat en vaudra la peine !

→ Vient ensuite l’étape de la brosse à dents. C'est l'action mécanique de la brosse qui assure le nettoyage des dents de l'animal, et cette étape est donc cruciale. Avant d'introduire la brosse à dents dans la bouche de l'animal, humidifiez toujours les poils, placez une raie de dentifrice sur la brosse et pressez fermement pour répartir le dentifrice dans les poils. Vous aurez peut-être à appliquer un peu plus de dentifrice durant le brossage. Tenez la brosse comme si c'était un crayon. Pendant les quelques premiers jours, concentrez-vous exclusivement sur les canines en appliquant un mouvement doux de haut en bas jusqu'à ce que l'animal accepte la brosse.

→ Une fois que l'animal tolère bien ce processus, vous pouvez commencer à utiliser un mouvement circulaire doux et à travailler le long des dents supérieures, des canines aux dents du fond, en brossant chaque dent tour à tour. Toutefois, évitez initialement les dents de devant. Augmentez progressivement la durée du brossage et la pression appliquée sur chaque dent. Quand le propriétaire comme l'animal sont à l'aise avec le brossage des dents supérieures, il est possible de passer aux dents du bas en appliquant la même démarche. La vitesse de cette étape varie grandement d’un animal à un autre, et peut aller de quelques jours à un mois. La majorité de l’accumulation de tartre se produit sur la surface externe des dents, mais il ne faut pas oublier le brossage des surfaces internes. Là encore, souvenez-vous de complimenter l’animal chaque fois que l’occasion s’en présente.

→ L’étape finale consiste alors à brosser les dents de devant de l’animal. Chez le chien, il convient de placer le majeur sur le museau de l’animal et l’index entre les narines et la bouche en veillant à ne pas interférer sur la respiration, le pouce étant positionné sur la lèvre inférieur. Vous serez ainsi en mesure de contrôler la tête et la bouche de l’animal et de brosser les dents de devant selon un mouvement de haut en bas. En ce qui concerne les chats, placez délicatement la paume de la main sur la tête de l’animal tout en maintenant la mâchoire supérieure avec le pouce et l’index.

L'insuffisance cardiaque

Votre chien souffre d’insuffisance cardiaque. Le traitement prescrit ne le guérira pas mais l’aidera à vivre mieux et beaucoup plus longtemps.
En administrant chaque jour ses médicaments à votre compagnon, vous jouez un rôle essentiel dans la prise en charge de sa maladie et donc dans l’allongement de son espérance de vie.


Le mauvais fonctionnement du cœur de votre chien explique les symptômes que vous aviez ou auriez constatés à votre domicile: une toux ou des difficultés respiratoires, une fatigue, une intolérance à l’effort voire des syncopes ou une perte de poids.
En effet, le cœur, qui est un muscle particulier, joue le rôle d’une pompe qui fait circuler le sang dans tout l’organisme. S’il fonctionne mal, dans un premier temps, vous ne remarquez rien. Le seul signe de cette atteinte réelle mais insoupçonnée du cœur est la présence d’un souffle cardiaque lors de l’auscultation. Par la suite, les anomalies s’aggravent et les symptômes commencent à apparaître, d’abord lors d’un effort prolongé ou intense, puis à l’occasion d’un effort anodin (comme se lever le matin) ou de courte durée.


En fait, tout se passe comme si son cœur était de moins en moins capable de s’adapter à l’activité de votre chien. Votre compagnon vous semble paresseux et ce symptôme vous a amené à consulter. Le traitement quotidien prescrit vise à rééquilibrer le mauvais fonctionnement de son cœur et lui permettre de s’adapter aux différentes activités de votre chien. Ce traitement a aussi pour objectif de freiner l’évolution de la maladie.


SOUVENT, LA TOUX CONSTITUE LE PREMIER SIGNE D'APPEL


Elle est provoquée par une compression de la trachée et des bronches. Soit le cœur, plus volumineux, appuie sur ces structures (toux dite cardiogénique), soit une partie du sang stagne dans les poumons car le cœur n’arrive plus à le faire circuler hors de ce territoire : c’est l’œdème pulmonaire.
Cet œdème limite les échanges gazeux au niveau du poumon donc le sang s’appauvrit en oxygène. De plus, le cœur pompant difficilement, il le distribue mal aux organes. Un apport sanguin diminué et moins riche en oxygène entraîne une fatigue progressive. Les déplacements de votre chien deviennent de plus en plus restreints, aboutissant parfois à des malaises, ou syncopes, lors d’efforts brusques et soudains.
De même que le cœur élimine moins bien le sang des poumons, il pompe également moins bien le sang de l’abdomen et la partie liquide de ce sang s’accumule entre les organes abdominaux. Cet épanchement, appelé ascite, appuie sur la cage thoracique, comprime les poumons et accentue encore les difficultés respiratoires.


L’INSUFFISANCE CARDIAQUE DE VOTRE CHIEN PEUT AVOIR DEUX ORIGINES DIFFERENTES


Le cœur est constitué de 4 cavités : deux oreillettes et deux ventricules, que le sang traverse toujours dans le même sens : oreillette droite, ventricule droit, poumons, oreillette gauche, ventricule gauche, puis aorte et l’ensemble des autres organes et retour vers l’oreillette droite. Des portes étanches appelées valves, présentes entre oreillette et ventricule, empêchent tout reflux de sang – ou régurgitation – vers l’oreillette.


Les chiens de petite taille sont plutôt prédisposés à une anomalie des valves appelée endocardiose. Celles-ci perdent leur étanchéité. Le sang reflue dans l’oreillette qui se dilate progressivement suite à une sur-pression.
Ce reflux se détecte par la présence d’un bruit surajouté à l’auscultation, appelé souffle cardiaque.

En revanche, chez les chiens de grande taille, l’insuffisance cardiaque est plutôt due à une faiblesse du muscle cardiaque qui se contracte moins bien et éjecte le sang plus faiblement. Ses cavités se dilatent et le cœur grossit – d’où la silhouette volumineuse qui apparaît parfois sur les radiographies : il s’agit d’une cardiomyopathie dilatée.
Dans les deux cas, le sang circule mal dans l’organisme et, afin de compenser ce défaut d’apport nutritif, le volume sanguin et la tension artérielle augmentent. Pour ce faire, le rein joue un rôle fondamental d’une part en récupérant l’eau et le sel, d’autre part en diminuant le diamètre des vaisseaux sanguins (phénomènes de vasoconstriction).


A court terme, ce mécanisme est bénéfique mais à long terme, un cercle vicieux s’installe : le cœur travaille encore plus pour pomper ce surplus sanguin et le faire circuler à travers des vaisseaux plus étroits. L’insuffisance cardiaque s’aggrave.
Le traitement que vous donnez chaque jour à votre chien permet de rompre ce cercle vicieux. Plus le traitement est commencé tôt, plus la phase sans symptômes ou avec des symptômes modérés durera longtemps, et plus longue sera l’espérance de vie de votre animal.


LE TRAITEMENT AGIT A PLUSIEURS NIVEAUX


Au niveau du cœur, il renforce les contractions et rend le travail de pompe plus efficace. Concernant le rein, il limite la rétention de sel et d’eau et prévient la vasoconstriction (donc l’hypertension artérielle), ce qui soulage encore le muscle cardiaque. Le cercle vicieux est interrompu, les symptômes régressent voire disparaissent ; votre chien retrouve son allant et sa joie de vivre. En plus de ce traitement médicamenteux, pensez à réduire son activité physique à des balades courtes et tranquilles.

Penser quotidiennement au traitement de son chien, c’est prolonger sa vie, chaque jour un peu plus.
L’insuffisance cardiaque est une maladie qui nécessite un traitement journalier, la vie durant, car toute interruption remettra le fameux cercle vicieux en marche, précipitant ainsi la rechute suivante. En effet, l’insuffisance cardiaque ne se guérissant pas, votre chien vivra des périodes critiques : œdèmes pulmonaires, syncopes, crises d’insuffisance rénale aiguë … mais le traitement permet de retarder la survenue de ces crises – qui se produiront tôt ou tard, quelle que soit la qualité du traitement – et d’en récupérer ensuite plus facilement.



Un suivi régulier et un traitement quotidien sur le long terme, c’est l’assurance de vivre davantage de jours heureux en compagnie de votre chien ….

Passer les frontières avec son animal

Dans tous les cas l’animal voyageur doit être accompagné de son passeport européen pour carnivore de compagnie (disponible à la clinique) et de son certificat de vaccination contre la rage.


VOYAGE DANS L’UNION EUROPEENNE (y compris Suisse, Andorre, Croatie, Liechtenstein, Monaco, Norvège, Vatican)
(sauf Irlande, Suède, Grande Bretagne, Malte ; Territoires d’Outre Mer) :

Animal âgé de plus de 3 mois
Animal identifié (puce électronique ou tatouage)
Certificat de vaccination antirabique en cours de validité
Passeport pour carnivores


VOYAGE EN SUEDE, IRLANDE, GRANDE BRETAGNE ET MALTE :

Animal âgé de plus de 3 mois
Animal identifié (puce électronique)
Certificat de vaccination antirabique en cours de validité
Passeport pour carnivores
Prise de sang pour dosage d’anticorps antirabique à taux supérieur à 0.5 UI/ml (1 mois après rappel de vaccination, 6 mois au moins avant le passage de frontière)
Certificat de traitement antiparasitaire (48 h à 24 h avant le passage de frontières)
Attestation de résidence
Ces 3 dernières exigences étant du ressort des seuls pays de destination, il est nécessaire de s’informer des mesures en vigueur auprès des ambassades en France de ces états.


VOYAGE DANS LE RESTE DU MONDE et T.O.M.

Sont nécessaires pour pouvoir revenir en France avec son animal :
Animal âgé de plus de 3 mois
Identification par tatouage ou puce électronique
Certificat de vaccination antirabique en cours de validité
Passeport pour carnivores
Prise de sang pour dosage d’anticorps antirabique (taux supérieur à 0.5UI/ml), réalisé au moins trois mois avant l’entrée (ou le retour) en France. Certains pays sont dispensés de dosage d’anticorps : se renseigner auprès du Ministère de l’Agriculture (www.agriculture.gouv.fr) ou des Services Vétérinaires du Doubs (tel 03.81.60.74.60, courrier électronique DDSV25@agriculture.gouv.fr )


Sont nécessaires pour entrer dans ces différents pays :
Se renseigner auprès de l’Ambassade du pays de destination, les contraintes étant du seul ressort de chaque état et variables au cours du temps.


http://www.vet-alfort.fr/ressources/anivoyage

Votre chien mordille sans se contrôler

On appelle auto-contrôles la capacité du chien à coordonner et ajuster ses mouvements, en particulier la contraction de ses mâchoires, et à ne pas se laisser emporter par l'excitation. Dans des conditions habituelles, l'acquisition de cette aptitude se fait lors des jeux entre les chiots de la portée, sous le contrôle de la mère ou de tout chien adulte équilibré et vacciné. Idéalement c'est un chien qui assure la communication nécessaire pour que le chiot "apprenne à s'arrêter", ceci entre 4 et 12 semaines, lorsque son système nerveux termine son développement. A 3 mois au plus tard, il doit savoir se calmer seul, et attraper avec la gueule sans serrer. Si vous pouvez mettre votre chiot en contact avec un chien, laissez-le contrôler la situation sans intervenir, observez comment il s'y prend pour pouvoir ensuite imiter ses attitudes.


- L’acquisition des autocontrôles est le fondement de tout comportement social du chien, et leur apprentissage est donc indispensable avant toute vie sociale de l’animal.


- Le chiot passe ainsi du stade « tu me touche, donc je crie (ou je te mords !) » au stade « tu me touches, je n’ai pas mal, donc je ne crie pas ».


- Le défaut d’apprentissage des autocontrôles conduit toujours à un état pathologique, qui peut présenter 3 formes (hyperactivité, peurs paniques, nervosité excessive permanente).


A 3 mois, le chiot doit parfaitement se contrôler. A 6 mois ça ne sera plus possible : il convient donc dès maintenant de lui apprendre à se contrôler !


COMMENT FAIRE ?


- Il s'agit d'apprentissage, d'éducation, et non de punition ou de soumission. Lors des manœuvres vous devez être aussi calme et constant que possible afin de bien contrôler vos messages et leur cohérence, et assurer une bonne compréhension par le chiot : l'objectif est de lui apprendre le calme et la maîtrise de soi, donnez-lui l'exemple.


- Lorsque le chien commence à s'exciter dans le jeu, ou à mordre trop fort, avant de ressentir de la douleur, poussez un cri retentissant "aïe !" ou "non !", qui doit bloquer le chiot, puis basculez-le sur le dos, Maintenez-le fermement avec souplesse, sans parler ni le regarder. Ne tenez pas compte de ses cris éventuels, immobilisez-le jusqu'à ce qu'il se détende (voire s'endorme...), puis retirez doucement vos mains, sans le stimuler, et cessez toute interaction pendant 5 minutes.

- Cette manœuvre doit être effectuée au départ 20 fois par jour, par chaque adulte de la famille. Plus la détente est obtenue rapidement, moins on a besoin de le faire, l'ordre sec "non !" assurant progressivement le rôle de signal d'arrêt (parfois même le chiot se couche spontanément en l'entendant…).

- Si le chien aboie exagérément, ou s'accroche aux vêtements, saisissez son museau en arrière de la truffe (lorsque la mère procède à cette manœuvre, elle saisit le museau entre ses dents), et, sans prononcer un mot, serrez-le jusqu'à ce que le chiot gémisse. Lâchez dès le cri du chiot (il le fera bien avant d'avoir mal), et cessez d'interagir avec lui quelques minutes.

- Faire jouer le chiot avec un chien adulte éduqué et équilibré.


QUE FAUT-IL EVITER ?

- Eviter les jeux de balle ou tout objet roulant, ils entretiennent l'excitation ; préférer des objets qui s'immobilisent, imposant au chiot un ajustement de ses gestes.

- Interdire tous les jeux de tiraillement, où chacun des partenaires tire de son côté : le chiot apprend à serrer plus fort, c'est l'opposé de notre objectif.

- Dans les jeux de rapport d'objet, ne saisissez pas l'objet et ne poursuivez pas le chiot, le jeu ne continue que s'il arrive à lâcher l'objet spontanément.

- Ne le laissez pas mordre sous prétexte qu'il "fait ses dents", il peut mâchonner des objets appropriés et non vos bras ou vos vêtements…

- N'attendez pas que le chien apprenne spontanément en grandissant : plus il est âgé, plus l'apprentissage est difficile !

- Evitez de vous mettre en colère, punir, crier ou frapper : cela augmente l'excitation du chien.


Une fois que le chiot a appris à se contrôler, il peut se coucher sur le dos immobile pour indiquer à son partenaire qu'il accepte son autorité, ceci s'appelle une posture d'apaisement ou de soumission, et constitue un code connu de la majorité des chiens ; ainsi votre chiot saura éviter de provoquer un autre chien, et reconnaître un chien qui utilise ce message. La capacité à émettre ces signaux est un élément fondamental de la communication et de la hiérarchie canine.

Votre chatte attend une portée

LE DEROULEMENT DE L'ACCOUCHEMENT


Avant la naissance, placez une boîte de carton assez grande, contenant de vieilles couvertures ou de vieux draps, dans une pièce calme, idéalement dans un placard, pour que la mère s’y installe plutôt que de choisir votre duvet pour mettre bas! Il est préférable de laisser la litière, les aliments et l’eau hors de la boîte. Évitez surtout de placer un bol d’eau dans la boîte, à proximité des chatons, puisque ces derniers peuvent glisser dans l’eau et prendre froid.


La mise bas dure en général quelques heures seulement chez la chatte. Au moment de la naissance, il est important de ne pas déranger la mère. Laissez-la prendre soin des nouveau-nés et les nettoyer sans intervenir. Il n’est pas nécessaire de vous dépêcher de changer les draps, par exemple. En évitant de manipuler les chatons pendant les 24 ou 48 premières heures suivant une naissance normale (sauf pour effectuer un bref examen afin de déceler les malformations congénitales), vous offrez à votre chatte un milieu paisible qui rehausse sa capacité de soigner ses petits et lui permet de terminer la mise bas dans le calme. Dans de rares cas il sera nécessaire d’aider à la naissance d’un chaton trop gros, malformé ou en mauvaise position.

La chatte est une mère attentive; à part le fait d’habituer les chatons à la présence humaine en les manipulant doucement, l’intervention de votre famille n’est pas vraiment nécessaire. La chatte nettoie la boîte et les chatons, à qui elle enseigne à utiliser la litière, en plus de les nourrir et d’en prendre soin. Il peut être utile de peser les chatons tous les deux jours, à l’aide d’une petite balance de cuisine pour évaluer leur croissance, mais essayez de ne pas les éloigner de leur mère pendant une longue période, car cet éloignement pourrait stresser la mère et le chaton.

QUELS SONT LES SOINS A DONNER AUX CHATONS JUSQU'AU SEVRAGE ?

Durant les quatre premières semaines, la chatte nourrit ses chatons à volonté. Si elle ne produit pas assez de lait, vous entendrez les chatons gémir, ils seront agités ou faibles et, leur réflexe de succion étant peut être insuffisant, et ils ne prendront pas de poids. Le gain normal est de 10 grammes par jour.

Si un chaton est très faible, il s’alimente et bouge peu, et il finira rapidement par souffrir de sous-alimentation et de déshydratation. Dans les cas graves, la température du corps chute. Les chatons dont la prise de poids est anormale ou qui présentent des anomalies devraient être examinés le plus tôt possible par un vétérinaire, car ils ont peu de réserves et peuvent décliner rapidement. Si les mamelons de la mère semblent enflés ou rouges, s’il s’en écoule des sécrétions anormales, si la mère présente des pertes prolongées des voies génitales, ou si elle ne se nourrit pas et n’allaite pas suffisamment ses chatons, faites-la examiner sans retard. En général, les chattes sont en bonne santé et vigoureuses à l’époque de la naissance, mais il arrive que des interventions s’imposent.


À partir de l’âge de quatre semaines, offrez de la nourriture aux chatons. Choisissez des croquettes de bonne qualité pour chatons auxquelles vous aurez ajouté de l’eau, cette nourriture aura d’ailleurs été servie à la chatte depuis 2 semaines afin de lui apporter assez de calories pour nourrir sa portée. Servez la nourriture dans un plat peu profond, pour que les petits puissent l’atteindre facilement. Si certains chatons ne s’intéressent pas à la nourriture, mettez-en un petit peu sur leurs lèvres et placez-les près du bol pour qu’ils prennent eux-mêmes de la nourriture. Jusqu’au sevrage, les chatons digèrent bien le lait, mais il n’est pas nécessaire de leur en donner. Laissez les chatons manger à volonté. À l’état sauvage, les chats sont des grignoteurs et ils s’alimentent plusieurs fois par jour.

Veillez à ce que les chatons ne soient pas sevrés avant l’âge de six semaines, car il peut être très exigeant d’avoir à les nourrir, et ils risquent davantage d’avoir une mauvaise santé et d’être moins sociables avec leurs congénères.

Il est important de manipuler les chatons régulièrement, voire chaque jour si c’est possible, une fois que la routine de la mère est bien établie. Cette manipulation est particulièrement importante entre le moment où ils ouvrent les yeux et le sevrage, pour les habituer au contact humain. Le fait de les tenir, de leur parler doucement et de les caresser est un bon moyen de leur apprendre à connaître les humains et à leur faire confiance. Dans tous les cas ils ne seront pas séparés de la mère avant l’âge de 12 semaines, afin qu’elle leurs apprenne à contrôler leurs morsures et leurs griffures. Ils pourront alors être vaccinés et identifiés avant de changer de maître, conformément à la loi. Dés que les chatons se nourrissent seuls, ils seront vermifugés, et le traitement antiparasitaire sera ensuite renouvelé toutes les 3 semaines jusqu’à l’âge de 6 mois.

La prévention du syndrome dilatation-torsion d'estomac

Le syndrome dilatation-torsion de l’estomac, toujours mortel sans traitement chirurgical d’urgence (intervention de pronostic toujours réservé), touche essentiellement les grands chiens. Il se traduit par des efforts pour vomir, de la salivation, un ventre très ballonné (qui résonne comme un tam-tam si on tapote avec le doigt), et très vite une dégradation importante de l’état général du chien.


Si toutes ses causes ne sont ni connues ni maitrisables, quelques règles de vie permettent d’en réduire la fréquence :

- Donner la ration en 2 ou 3 repas par jour à heures fixes.

- Le chien doit être calme pendant 30-45 minutes avant le repas et être calme et sans activité physique dans les 2 heures qui suivent le repas.

- Donner une ration assez énergétique pour limiter le volume du repas : l’alimentation ménagère, l’alimentation humide (boîtes et « soupes » sont à réduire voire à supprimer).

-Réduire la vitesse d’ingestion : croquettes de grande taille, ou gamelles particulières très larges ou très hautes ou à fond bombé.

- Limiter la compétition alimentaire entre chiens (repas séparés ou hiérarchie claire et stable).

- Vermifugation très régulière (tous les trimestres au minimum).

- Diète complète pendant 12 à 24 h en cas vomissements.

- Eau de boisson à température ambiante (ou tiède l’hiver).

- Pas de repas en cas d’orage ou de menace d’orage.

Les parasites externes

Votre animal, chat ou chien, héberge très souvent et à votre insu des hôtes indésirables : les parasites.
Les conséquences de cette pression parasitaire ne sont pas négligeables tant pour votre animal que pour vous même.
Il existe deux grandes catégories de parasites :

→ les parasites externes qui vivent et se nourrissent sur la peau de votre animal, notamment les insectes et les acariens.

→ les parasites internes, principalement les vers, présents dans différents organes, ou dans le sang, et qui spolient également votre chat ou votre chien.


Nous parlerons ici des principaux parasites externes.
La présence de parasites externes n’est pas liée à un défaut d’hygiène, mais ne dépend que du mode de vie de votre animal ; il en est de même avec les parasites externes les plus fréquents chez l’Homme, poux et moustiques.


LES PUCES

Ce sont des insectes très fréquemment rencontrés chez les chats et les chiens.

*L’adulte, qui vit presque exclusivement sur votre animal, le pique pour se nourrir de son sang. Ces piqûres peuvent engendrer des allergies graves et difficiles à traiter.
La présence de puces est également fatigante pour l’animal qui se gratte, se lèche, se mordille, s’énerve…
*Les puces femelles pondent des centaines d’œufs qui tombent chez vous sur le sol.
*les œufs se transforment en larves puis nymphes dans votre moquette, tapis, parquet, canapé…
Le développement des formes nymphales en adultes (le cycle de la puce est alors bouclé), exige des conditions précises de température et d’humidité, réunies presque toute l’année, et particulièrement à l’automne lorsqu’on relance le chauffage

Pensez donc à protéger votre animal contre les puces toute l’année.
Dans certains cas, la protection du seul animal ne suffit pas, et on traitera simultanément son environnement.




LES AGENTS DE GALES ET APPARENTES

Ce sont des acariens (ils possèdent 4 paires de pattes comme les araignées), qui se nourrissent de débris cellulaires ou de cérumen.
Les gales du corps (contagieuse à l’Homme), la gale des oreilles très fréquente chez le chat et le chien, et les pseudogales (aoûtats) sont à l’origine d’importantes démangeaisons (encore appelé prurit) chez votre animal. Ce prurit infernal s’explique par le creusement de véritables galeries dans l’épiderme par les agents de la gale du corps, et par l’inflammation qu’ils provoquent.
Point commun de toutes ces gales, leur traitement est long : les traitements disponibles étant inactifs sur les œufs et/ou les larves, il est nécessaire de traiter l’animal jusqu’à éclosion de tous les œufs et maturation de toutes les larves, soit quelques semaines.


AUTRES ACARIENS, LES TIQUES

Elles viennent occasionnellement sur votre animal pour se nourrir de sang. Le reste du temps, on les trouve dans l’herbe, en sous-bois, lisière de forêt…elles se décrochent seules à la fin d’un repas qui dure 3-4 jours puis digèrent leur repas sanguin avant de chercher un autre hôte.
La présence de tiques est très saisonnière, et dépend du cycle de la végétation et de la température.
Visibles à l’œil nu, on peut facilement les enlever, à l’aide d’un crochet spécial si elles sont peu nombreuses. Si toutefois elles sont présentes en quantité importante ou si leur présence est très fréquente, il faudra envisager une solution pour empêcher de manière durable leur fixation sur l’animal : shampoings, colliers, pipettes, aérosols présentent tous des avantages et des inconvénients qui varient selon le mode de vie de votre animal.


LES MALADIES TRANSMISES PAR LES PARASITES EXTERNES

En plus de leur action nocive directe sur la santé de votre animal, les parasites externes sont susceptibles de transmettre à votre chat et à votre chien différentes maladies dont les plus fréquentes sont le ténia à dipylidium –parasite du tube digestif du chat et du chien-, la maladie de Lyme –responsable de troubles musculaires chez le chien et de très graves troubles musculaires articulaires et nerveux chez l’Homme-, la piroplasmose –maladie des globules rouges du chien souvent mortelle-.
Pour mémoire, il est possible de vacciner les chiens contre ces deux dernières maladies.

Une prévention régulière et efficace de l’infestation par des parasites externes a donc également un effet bénéfique sur la santé générale de votre animal.

L'otite externe

L’otite externe est l’inflammation du conduit auditif externe, qui va du pavillon de l’oreille au tympan.

Cette inflammation, très fréquente, est liée à la prolifération dans le cérumen de parasites (gale d’oreille), de levures, de bactéries ; parfois un corps étranger (épillet de graminée fréquent l’été dans le Sud…) est responsable d’une douleur subite et très vive. Dans les stades débutants, seul le cérumen est produit en trop grande quantité.

L’otite externe peut être une maladie simple, guérissant rapidement avec un traitement adapté (corps étranger, gale d’oreille) ; mais bien souvent l’otite n’est que le reflet (et parfois le seul symptôme) d’une maladie générale de la peau, qui évolue vite vers une maladie chronique persistante ou accompagnée de nombreuses rechutes.



L’otite externe a donc de nombreuses causes, mais les symptômes sont souvent identiques : tête penchée, augmentation du cérumen dans les plis du cartilage auriculaire, démangeaisons, plaintes ou grognements de l’animal lors de la manipulation de l’oreille voire agressivité de l’animal, écoulement de pus, mauvaise odeur.

Seul l’examen clinique et à l’otoscope, associé si besoin à un contrôle microscopique du cérumen, permet de reconnaître le type d’otite impliqué, son origine, et par conséquent le traitement à court terme de l’animal (et obligatoirement des autres animaux de la maison en cas de gale d’oreille, très fréquente chez le chat) et surtout à long terme afin de réduire les récidives, quasi systématiques dans certaines maladies (atopie …).



Dès le plus jeune âge de votre animal, des soins hygiéniques réguliers l’habituent au traitement qui sera nécessaire en cas d’otite.
Mais surtout ces soins réguliers (tous les mois, toutes les semaines suivant les oreilles de votre animal) évitent de nombreuses otites, et permettent un dépistage précoce et un traitement rapide de toute situation anormale.
Au minimum tous les mois, et après chaque bain, les oreilles sont examinées, épilées, nettoyées avec une solution auriculaire adaptée, afin d’éviter l’accumulation de cérumen et la macération de celui-ci dans le conduit auditif.

Le conduit auditif du chat et du chien forme un L, la branche verticale s’ouvrant sur l’oreille, la branche horizontale se terminant au tympan.


De ce fait, il ne faut surtout pas utiliser de coton tige, qui pousse le cérumen dans l’angle du conduit auditif.
L’instillation d’une solution auriculaire suivie d’un massage de la base de l’oreille permet de décoller cérumen et débris qui sont éliminés quand l’animal secoue la tête, ou qui sont essuyés au bord de l’oreille avec un coton ou une compresse.

La malpropreté du chat

La malpropreté du chat se caractérise par une libération d’urine en dehors des lieux appropriés. Cela comprend le marquage urinaire et l’élimination en dehors du bac. Le marquage urinaire est la conséquence du comportement territorial du chat (contrairement au chien qui a un comportement social). L’élimination de l’urine (miction) sert à vidanger la vessie pleine et est indispensable à la vie.
Lors de marquage, le chat –mâle ou femelle- est debout, la queue droite et il produit une faible quantité d’urine en jets horizontaux sur un support vertical. La miction s’accompagne de miaulements, d’une forte tension émotionnelle et se termine sans recouvrement des urines.
Pour l’élimination, le chat est accroupi. Le volume d’urine est en général plus important et le support, de texture meuble, est horizontal. La miction ne s’accompagne pas de miaulements. La séquence débute par du grattage et se termine par le recouvrement des urines.


LE MARQUAGE EST LIE A LA PRESENCE DE « L’AUTRE »

Le marquage urinaire, en association avec le grattage et le marquage facial, permet au chat de construire son environnement. Que sa signification soit sexuelle ou qu’il s’agisse de la « marque d’entrée » dans certains champs territoriaux, il est avant tout lié à la présence de « l’autre ».
Toute désorganisation du territoire peut être à l’origine de marquage urinaire :

- Disparition des phéromones de familiarisation (marquage facial), par exemple lors de nettoyage, d’un renouvellement de la peinture, d’un déménagement, d’un déplacement de mobilier ;
- Intrusion ou proximité d’un intrus dans la maison (qu’il s’agisse d’un chat, d’un homme ou d’un chien). Il faut ainsi faire attention aux chats qui pénètrent dans les lieux par la chatière en l’absence des propriétaires, mais également à ceux qui restent dehors tout en étant visibles de l’intérieur (par une porte ou une fenêtre) ;
- Surpopulation ;
- Anxiété : inadaptation du milieu de vie, mode de distribution alimentaire erroné.


Le traitement consiste à éliminer la cause primitive et à réorganiser le territoire.
Dans un premier temps, une restriction de l’espace –un petit territoire est plus facile à structurer- peut permettre une amélioration rapide.
L’utilisation d’un analogue des phéromones faciales est une aide précieuse (diffuseur ou vaporisateur).
Dans certains cas de détresse, le recours à un anxiolytique ou un anti-dépresseur peut se révéler utile.


ELIMINATION

Tout trouble de l élimination doit faire l’objet d’un examen clinique. En effet, dans de nombreux cas, le chat malpropre présente des troubles organiques (cystite, calculs urinaires, insuffisance rénale), même en l’absence de tout autre signe clinique que la malpropreté.
Par ailleurs, le chat utilise naturellement plusieurs lieux d’élimination, avec comme exigences l’accès à un endroit calme et propre, et la présence d’un support meuble permettant le grattage et l’enfouissement. Ainsi, lorsque l’animal n’a pas voulu ou pas pu aller dans sa caisse ou à l’extérieur, et a été conduit à uriner dans un lieu inadéquat pour le propriétaire, mais adapté pour lui, il peut en faire un lieu d’élimination secondaire, voire principal, sans présenter le moindre trouble. Les couettes de lit et les tas de linge sont des exemples parfaits.
Le traitement consiste alors à soigner l’éventuelle cause organique (urinaire, rénale, articulaire, etc.), à faire disparaître les raisons qui ont poussé le chat à uriner ailleurs, à réorganiser le ou les lieux d’élimination. Dans tous les cas, on laissera à disposition des bas à litière (plus d’un par chat et par étage d’habitation) très régulièrement nettoyés. L’urine du chat étant en général stérile, il ne faut pas utiliser de Javel pour nettoyer ces urines, car l’odeur de Javel incite le chat à uriner ! Au contraire, on pulvérisera sur le lieu de malpropreté, après l’avoir nettoyé, un désodorisant ménager, dont l’odeur masquera pour le chat l’odeur de sa propre urine.

Les tumeurs mammaires

Votre animal présente une « tumeur » sur une mamelle. C’est peut-être une tumeur cancéreuse évolutive, mais ce peut être aussi, et c’est beaucoup plus fréquent, un nodule tout à fait bénin.

Malheureusement la mammographie n’existe pas pour nos compagnons à 4 pattes. Aussi il est prudent de consulter rapidement lorsqu’on sent une « boule », même petite, en caressant son animal.

Chats et chiens, mâles et femelles, ont 10 (parfois 8 ou 12) mamelles totalement indépendantes les unes des autres. Chaque mamelle est composée du tissu sécréteur du lait, entouré d’un tissu conjonctif de soutien.
La croissance des glandes mammaires commence au moment de la puberté, sous l’action des hormones sexuelles, et se poursuit à chaque cycle, tout au long de la vie. Le tissu conjonctif périphérique, quant à lui, est autonome, comme celui de la peau de dos par exemple.

En cas d’apparition d’un nodule sur une mamelle, il convient de l’enlever rapidement car hormis quelques réactions du tissu mammaire au moment des chaleurs, il ne se résorbera pas et grossira, peut être très lentement, peut être très rapidement de manière subite. Et il est toujours plus facile d’enlever une petite masse sur un animal encore jeune qu’une grosse tumeur sur un animal plus âgé.

La nature cancéreuse ou bénigne, stable ou évolutive d’une lésion ne peut, en médecine vétérinaire, se déterminer qu’a posteriori en analysant la tumeur opérée. Il est donc nécessaire d’envisager le pire, pour souvent avoir de bonnes surprises.

Une radiographie du thorax est indispensable avant l’intervention, elle permet de vérifier l’absence de métastases d’une éventuelle tumeur cancéreuse, et permet d’évaluer le risque anesthésique. L’analyse de la tumeur après l’opération permet de préciser les risques de récidives et l’intérêt d’éventuels traitements préventifs (stérilisation chirurgicale, chimiothérapie …)

Pour limiter les risques de récidives locales, il est parfois nécessaire d’enlever en même temps d’autres mamelles que celle porteuse d’une tumeur : d’éventuelles cellules tumorales ont pu diffuser vers l’avant ou vers l’arrière, et ce même si la tumeur est petite : il est impossible de savoir avant analyse si une tumeur est bénigne ou cancéreuse.

S’il n’est jamais trop tard pour bien faire, il est toutefois plus simple, moins douloureux et moins risqué d’enlever à un animal un petit nodule plutôt qu’une grosse tumeur qui est déjà devenue adhérente, alors que l’animal a vieilli et souffre de sa maladie tumorale.

Les tiques

Il existe plusieurs espèces de tiques en France. On les trouve aussi bien dans les bois ou en lisière de forêt que dans les champs, les parcs, les jardins, ou en ville.
L’activité des tiques est très liée au climat. Les périodes douces du printemps et de l’automne sont les plus risquées pour votre animal et pour vous-même.
Elles pondent jusqu’à 5 000 œufs. Les tiques que vous repérez sur votre animal sont déjà au stade adulte et ont donc déjà agi sur sa santé.
La lutte est difficile car les tiques n’effectuent que de brefs séjours sur votre chien ou votre chat.



UNE REELLE MENACE POUR LA SANTE DE VOTRE ANIMAL

Les tiques vivent aux dépends soit d’animaux sauvages : rongeurs, reptiles, oiseaux, chevreuils, soit d’animaux domestiques : vaches, chevaux, chats, chiens. Elles peuvent éventuellement s’accrocher sur l’homme. Les tiques « chassent » à l’affût : elles se fixent sur les végétaux et se laissent tomber sur leur hôte lorsque celui-ci passe.
Les tiques se fixent préférentiellement dans une zone à peau fine grâce à leur rostre ou « mâchoire » qui perfore la peau. C’est à la fin du repas de sang qui dure de 2 à 25 jours, que les tiques transmettent éventuellement les agents responsables de maladies.
La morsure de tique est à l’origine d’une réaction locale évoluant parfois en nodule cutané qui met plusieurs jours à disparaître. Cette lésion peut évoluer en abcès.
Lors de nouvelles morsures de tiques, une réaction de type allergique peut apparaître.



LES TIQUES TRANSMETTENT DES MALADIES AUX CHIENS

- L’ehrlichiose : cette pathologie très grave est de plus en plus diagnostiquée en France. Elle est due à un parasite sanguin qui colonise les globules blancs du chien. Les symptômes peu évocateurs (fièvre, anémie, abattement …) sont parfois associés à des signes plus caractéristiques : hématomes, hémorragies.

- La piroplasmose : c’est une maladie mortelle due à un parasite sanguin, le piroplasme (ou babésia) qui provoque l’éclatement des globules rouges. Les premiers symptômes rencontrés sont, une semaine après la morsure de tique, une grande fatigue et souvent une température élevée et des urines très colorées. Elle existe un peu partout en France, selon une répartition non homogène.

- Elles peuvent transmettre à l’homme et aux chiens une maladie rare mais grave, la maladie de LYME. Celle-ci provoque des arthrites accompagnées de fortes fièvres et d’une grande fatigue. Elle est présente dans notre région.


L’HOMME N'EST PAS EPARGNE

Lors de promenades, de travaux agricoles, de jardinage ou lors de la chasse, vous risquez d’être en contact avec des tiques qui sont parfois porteuses de maladies. Votre médecin connaît ces différentes maladies et leur importance dans votre région d’habitation ; n’hésitez pas à évoquer avec lui vos antécédents de morsures de tiques, voire les lésions de peau que vous avez pu observer.


LUTTEZ CONTRE ELLES POUR PROTEGER VOTRE ANIMAL !

Une vraie stratégie de lutte vaut mieux que des traitements ponctuels inadaptés.
Tant que les parasites n’ont pas été éliminés, les risques pour la santé de votre animal sont toujours présents.
En choisissant vous-même le traitement, vous lui faites prendre le risque supplémentaire qu’il lui soit néfaste, voire toxique selon son état de santé et ses caractéristiques (âge, poids).


SE DEBARRASSER DES TIQUES

La lutte contre les tiques repose sur :
- l’emploi d’antiparasitaires externes performants, capables de tuer les tiques rapidement (moins de 48 heures). L’antiparasitaire doit avoir une action prolongée chez votre animal quel que soit son mode de vie : la tique est l’un des parasites les plus difficile à tuer.
- Une inspection régulière de votre animal, surtout lors du retour de promenade. Les tiques éventuellement présentes sur votre animal seront retirées avec soin, en prenant garde de ne pas écraser ni rompre la tique, ce qui augmenterait le risque de transmission de maladie. Il ne faut pas laisser le rostre de la tique dans la plaie. Il existe des crochets d’emploi très simple pour un retrait parfait et en douceur de la tique.

Vacciner votre chien contre la piroplasmose et/ou la borréliose de Lyme !

Le pelage de votre animal

La peau et le pelage du chien et du chat ont besoin de soins réguliers, d’autant plus
fréquents que le poil de l’animal est long et abondant.
Le maître doit prendre l’habitude d’observer le pelage de son animal et doit en
connaître tous les aspects normaux, afin de pouvoir détecter rapidement tout anomalie
de la peau ou du poil. Il ne faut pas hésiter à rebrousser les poils d’un animal (qui doit se laisser manipuler sans manifester d’hostilité ou de crainte) pour voir la peau et déceler l’éventuelle présence de plaies, de pellicules (squames) ou de parasites. En cas d’anomalies ou de doute, on présentera sans tarder l’animal à un vétérinaire.


LES SHAMPOINGS

La plupart des chiens n’ont jamais vraiment besoin de prendre des bains. Tout ce dont ils ont besoin est un brossage régulier.

La peau humaine est très différente de celle des animaux qui est beaucoup plus mince, ne présente pas de glandes sudoripares, et dont le pH est différent. Par conséquent, la peau des chats et des chiens est beaucoup plus sensible que celle des humains. Il ne faut jamais utiliser des shampoings destinés aux humains, même aux bébés, ni des shampoings à pH équilibré.
La plupart des problèmes sont causés par un rinçage insuffisant. Si vous n’êtes pas sûrs d’avoir suffisamment rincé le poil de votre chien, rincez-le une fois de plus.


LA MUE

La croissance du poil des chiens et des chats n’est pas permanente, mais plutôt cyclique. Chaque cycle comporte une phase de croissance, une phase de transition et une autre de repos. Les cycles sont influencés par plusieurs facteurs, notamment l’alimentation, les hormones, l’état de santé mais le plus important est la quantité de lumière (photopériode) et les changements de température ambiante. Les chiens des régions nordiques ont tendance à muer deux fois par année, au printemps et à l’automne, au moment où la température et la longueur des journées changent. A mesure que le mercure monte ou descend, et que les jours allongent ou raccourcissent, le cerveau ordonne aux follicules pileux d’intensifier leur activité. La croissance du poil est généralement la plus intense en été et la moins intense en hiver. Les animaux qui vivent surtout à l’intérieur subissent généralement les changements de température (intérieure et extérieure) et d’éclairage (lumière artificielle allumée ou éteinte) toute l’année durant. Par conséquent, ces animaux perdent leur poil, parfois à profusion, pendant toute l’année.

Il existe des moyens pour minimiser les effets de la mue. L’alimentation a un effet important sur la santé de la peau et du poil. Les suppléments alimentaires, comme les acides gras oméga, peuvent aider à réduire la mue. Ces compléments alimentaires, qui apportent de grandes quantités de vitamines, oligo-éléments et acides gras essentiels nécessaires à la pousse du poil et à la bonne santé de la peau peuvent être utilisés en cure à l’occasion de la mue saisonnière, avant la présentation de l’animal à une exposition, à la suite d’une infestation parasitaire, à la suite d’une tonte, à la suite d’un stress important (mise en pension de l’animal, grave maladie ou accident).
Pour les animaux dont la peau est particulièrement sensible (maladie de peau chronique, peau malmenée par des baignades répétées ou des shampoings ou toilettages nécessairement fréquents), il existe des aliments préventifs qui améliorent au quotidien la qualité de la peau de votre animal.


LE BROSSAGE

Le brossage quotidien est bénéfique pour le poil et il permet de recueillir les poils avant qu’ils ne tombent. Du point de vue de l’entretien ménager, il est préférable de nettoyer une brosse plutôt que toute la maison.



LES CHIENS
L’entretien régulier :
- chien à poil ras : Ces chiens seront brossés chaque semaine, à l’aide d’une brosse souple.
- Chien à poil mi-long : on brossera les chiens à poil mi-long ou court toutes les semaines, voire tous les deux jours en période de mue. On utilisera une brosse dure ou un peigne métallique, afin d’enlever le sous-poil mort.
- Chiens à poil dur : Ces chiens seront brossés toutes les semaines à l’aide d’une brosse dure, d’un peigne métallique ou d’une étrille munie de pointes droites. S’il y a des nœuds, on pourra utiliser un démêloir à dents métalliques.
Si le chien ne se montre pas coopératif, on pourra soit utiliser une muselière, soit procéder en plusieurs fois, mais en aucun cas il ne faudra renoncer, car alors le chien ne se laisserait plus jamais brosser, fort de son succès, pour éviter d’être manipulé.

Pour démêler les poils du chien :
Les peignes devront posséder des dents arrondies et très écartées.
- Pour les chiens à poil dur, on utilisera des brosses, des peignes et des démêloirs métalliques.
- Pour les chiens à poil très long, il ne faudra pas négliger de défaire les nœuds à la main, au fur et à mesure du brossage, au besoin, en utilisant des « solutions démêlantes », qu’on applique après le bain et avant le séchage.

Le chien sera placé sur une table et mis en confiance par les gestes et la voix du maître. On commencera par défaire à la main les plus gros nœuds, en évitant de couper le poil aux ciseaux.
On divisera le poil en autant de mèches que possible, puis on utilisera l’étrille pour diviser chaque mèche et ôter le poil mort. Lorsque l’on tombe sur un nœud, on pourra soit le travailler à l’aide des dents du peigne, soir le démêler à la main. On recommencera l’opération pour chaque mèche, jusqu’à disparition de tous les nœuds.
On utilisera ensuite un gros peigne pour finir de démêler les poils, puis un peigne plus fin. Ce dernier devra être passé dans le sens du poil, puis à rebrousse-poil.

Quelque soit le poil du chien, seul un brossage régulier peut éviter les bourres de poils, qui nécessitent alors le recours à la tondeuse.

Beaucoup de propriétaires de chiens à poil long font tondre leur chien, croyant l’aider ainsi à mieux supporter la chaleur de l’été. Le poil sert d’isolant et protège l’animal du froid en hiver et de la chaleur en été. Il n’est pas recommandé de tondre un chien qui n’a pas l’habitude de l’être. L’absence d’isolant l’expose davantage à la chaleur. Puisque le seul moyen dont il dispose pour dissiper le chaleur est le halètement, il doit haleter davantage pour éliminer le chaleur supplémentaire que son corps emmagasine.


LES CHATS
Il est nécessaire de brosser régulièrement les chats à poils longs, faute de quoi ils risquent d’avaler leurs poils morts lors de leur toilette. L’ingestion de grandes quantités de poils par l’animal provoque souvent des vomissements ou de la constipation. Les soins réguliers du pelage permettent d’éviter de tels inconvénients.

Il est très important de procéder régulièrement à ces soins, car les chats ne se laissent pas manipuler facilement lorsque leur poil est emmêlé : si le démêlage manuel (comme pour les chiens) n’est pas accepté, une anesthésie générale sera nécessaire !

Les parasites internes

Votre animal, chat ou chien, héberge très souvent et à votre insu des hôtes indésirables : les parasites.
Les parasites internes (par opposition aux parasites externes qui vivent sur ou dans la peau et les conduits auriculaires) sont représentés par les « vers », mais aussi par les parasites des cellules (coccidie, piroplasme…) dont il ne sera pas question ici.
Les conséquences de cette pression parasitaire ne sont pas négligeables tant pour votre animal que pour vous même.
Les parasites internes vivent dans différents organes, ou dans le sang, et se nourrissent au détriment de votre animal.

Les « vers » (helminthes) appartiennent à différents genres, et peuvent pour un certain nombre d’entre eux parasiter différents hôtes dont l’Homme.
Il existe des vers ronds et des vers plats, ainsi dénommés en fonction de leur aspect, les parasites internes étant en règle générale visibles à l’œil nu (certains mesurent plusieurs dizaines de centimètres !)



LES VERS RONDS


Les plus importants sont les vers digestifs : ascaris, ankylostomes et trichures, et les vers du cœur (responsable de la dirofilariose).

Les ascaris et ankylostomes sont très fréquents et dangereux. Les parasites adultes se reproduisent très vite, et leurs œufs, émis dans les selles, restent dangereux pendant plusieurs mois.
Les jeunes animaux, chiots ou chatons, sont très souvent infestés directement par leur mère, à travers le placenta ou pendant la lactation. Puis ils se contaminent à l’occasion de leurs jeux et de leur toilettage mutuel. D’autre part l’impact chez les jeunes animaux est d’autant plus important que leur système immunitaire est encore peu efficace.
Chez l’animal, ces parasites sont responsables de diarrhée (parfois en alternance avec de la constipation), d’un gros ventre ballonné, d’irritabilité, d’un vilain poil, d’un retard de croissance, d’une baisse des défenses immunitaires.

Un traitement systématique des chiots et des chatons contre les ascaris et les ankylostomes est donc primordial dès leur plus jeune âge.

Du fait des contaminations souvent très importantes, ces traitements doivent être renouvelés toutes les 3 semaines jusqu’à l’âge de 6 mois.
Chez le chien adulte vivant seul, le traitement peut être moins fréquent, deux fois par an en général.

Les trichures n’infestent que les chiens. Moins fréquents, ils concernent surtout les adultes vivant en collectivité et sont à l’origine de symptômes plus variés. Leur cycle de reproduction nécessite par contre des traitements réguliers et prolongés, avec certains antiparasitaires.

Les vers du cœur (filaires), mortels pour les chats et les chiens, sont transmis par un moustique, qui ne vit qu’autour du bassin méditerranéen. La gravité de la maladie ainsi que la difficulté de mise en évidence, justifient la mise en place d’un programme préventif systématique.


LES VERS PLATS


Ils sont regroupés sous le nom générique de « ténias ».

L’infestation étant visible par la présence d’anneaux blanchâtres, collés aux poils de l’animal ou retrouvés dan son environnement, contrairement aux vers ronds, ils donnent l’impression d’être fréquents. En réalité, ils sont plus rares, infestent plus souvent les chats et les chiens adultes. Votre animal s’infeste en ingérant des puces ou des viscères de rongeurs (pour les animaux chasseurs), eux-mêmes infestés.

Globalement les ténias sont plus difficiles à éliminer, des traitements mensuels répétés étant nécessaires, et seuls de rares vermifuges sont actifs contre ces vers plats.



LES ZOONOSES

Certains de ces parasites peuvent être transmis à l’homme par ingestion, c’est ce qu’on appelle une zoonose.
La contamination se fait par les mains souillées portées à la bouche.

La maladie chez l’homme peut prendre différents degrés de gravité :
- les larves d’ascaris invisibles à l’œil nu, peuvent être ingérées dans un bac à sable par un enfant et migrer dans différents organes dont les yeux.
- l’échinococcose alvéolaire -« maladie du renard »- est gravissime, et malheureusement présente dans la région.

Ces risques pour l’homme renforcent encore l’importance de prévenir les infestations parasitaires de votre compagnon.

Le vermifuge peut être administré sous forme de comprimés, de liquides, de pâtes ou de pipettes sur le dos.

Votre animal et les puces

La puce est un parasite permanent du chat et du chien : à partir du moment où une puce a commencé son repas de sang, elle ne quitte plus sa « nourrice ».

La quantité de sang prélevée est très importante : une puce femelle peut ingurgiter chaque jour jusqu’à 15 fois son propre poids. Cette consommation entraîne une grosse quantité d’excréments dont sont friands les larves de puces.

La survie et le nombre de puces adultes retrouvées sur un animal dépendent de son activité de toilettage : si on ne trouve pas de puces sur un animal, c’est qu’il les mange (c’est par cette seule voie que se contaminent les chiens par le Dipylidium, espèce de ténia du chien ) : un chien ou un chat porteur de puces devrait également faire l’objet d’un traitement antiparasitaire contre le ténia. Chez le chat ou sur un animal allergique aux puces, qui se mordille encore plus du fait des démangeaisons, ce toilettage intense peut éliminer à un moment donné toutes les puces de l’animal (avec une collerette qui empêche le mordillement, la survie et la persistance d’une puce sur son hôte peut durer 2-3 mois) .

La ponte commence 24-48 H après le premier repas, et peut atteindre jusqu’à 50 œufs par jour pendant plusieurs semaines. Les œufs ne collent pas aux poils, et tombent sur le sol, en particulier lors de chaque mouvement de l’animal : on en retrouvera donc plus où l’animal vit et se couche.

Si les œufs sont très résistants, la survie sans repas des larves et des adultes est relativement courte (quelques jours). Les larves mesurent un demi-millimètre ; elles sont jaunâtres puis brunissent en se nourrissant d’excréments de puces adultes, ou à défaut de débris organiques. Elles sont très mobiles, et fuient la lumière en descendant, pour se glisser à la base des poils de moquettes, sous les meubles ou sous des débris végétaux. Après quelques jours, elles se transforment en pupe à l’abri d’un cocon très résistant vis à vis des conditions extérieures (survie possible près de 6 mois). Le cocon mûr éclot en une seconde à la moindre stimulation (variation de température, expiration de gaz carbonique, vibration…) causée par exemple par le passage d’un animal : la jeune puce fraîchement éclose cherche rapidement une « nourrice », « en sautant sur tout ce qui bouge ». Ce sont celles-ci seulement que l’on peut trouver dans l’environnement de l’animal, ou qui accidentellement piquent l’homme avant de trouver un hôte plus à leur goût.
La durée du cycle complet de la puce dépend des conditions de température et d’hygrométrie ; c’est pourquoi on a souvent une infestation massive et brutale lorsqu’on relance le chauffage à l’automne.

On comprend pourquoi tout animal, aussi bien entretenu soit-il, est susceptible d’avoir quelques puces : il suffit qu’il se promène dans un lieu ou un autre animal a laissé tomber des œufs de puces. La présence de puces sur votre chien ou votre chat n’est donc pas honteuse.

Si l’on ne veut pas que cette petite infection accidentelle contamine toute la maison, le seul moyen est l’utilisation régulière, toute l ‘année, d’un traitement préventif qui va tuer les puces adultes avant qu’elles ne pondent.
Si toutefois la présence de puces sur votre animal est plus ancienne, ou très importante, un traitement des seules puces adultes peut être insuffisant.

Tout traitement qui veut être efficace suppose donc la destruction de ces œufs et des larves qui vont éclore, aux endroits où elles se trouvent (lit, fauteuil, panier, endroit frais et ombragé dans le jardin…).

Le cycle parasitaire de la puce comprend certes une phase sur l’hôte, mais aussi de nombreuses étapes importantes hors de l’animal. Il est donc illusoire de vouloir se débarrasser des puces en ne traitant que les animaux, sans s’occuper efficacement des sites privilégiés occupés par les œufs, les larves et les adultes nouvellement éclos. Pour ce faire, soit on tue ces larves et jeunes adultes (les œufs ne sont détruits que par le lance-flammes…) avec un insecticide rémanent associé à un inhibiteur de la croissance des insectes : il s’agit des aérosols et sprays « environnement » et « foggers ».

La stérilisation des puces est une autre méthode plus simple et plus efficace si le chien mène une vie active dans des lieux très différents (de la cave au grenier, du jardin à la voiture) : la puce qui pique un chien traité avec un stérilisant des puces ne pondra plus, ou pondra des œufs non viables.


Si vous traitez correctement votre animal avec un produit adapté à son mode de vie et à sa peau, et si vous stérilisez son environnement, votre chien ne souffrira plus de cette infestation parasitaire et vous n’en supporterez les désagréments.


Si les résultats obtenus avec l’application d’un protocole reconnu comme efficace ne vous semblent pas satisfaisants, vérifiez les points suivants :

-avez-vous traité l’animal correctement ?

-avez-vous traité les autres chats et chiens de la maison ?

-avez-vous traité la voiture ?

-avez-vous traité tout logement (couloirs, escaliers, toutes les pièces et débarras ?)

-avez-vous traité tous les recoins où se cachent les larves (plinthes, sous les meubles… ?)

-avez-vous traité la niche et le coussin de votre animal ?

-votre animal a t-il été en contact avec d’autres animaux infestés ?

-n’y avait-il pas de courants d’air ou de meubles avec housse lors de l’utilisation du fogger ?

Les visites de surveillance de chien mordeur

Votre animal a mordu ou griffé une personne.
La loi (articles L.223-9 L.223-10 R.223-35 & R.228-8 du Code Rural) vous impose 3 visites à 1 semaine d’intervalle chez un vétérinaire. Pourquoi ?


Ces mesures ont été prises pour empêcher l’apparition chez l’ homme d’un cas de rage, maladie mortelle sans traitement possible.

Un chat ou un chien, même s’il semble en bonne santé, a pu être contaminé de la rage par contact (bagarre, léchage, griffure…) avec un animal enragé, domestique ou sauvage. Cette contamination peut être récente, mais elle peut aussi avoir eu lieu il y a plusieurs mois, et même 1 ou 2 ans.
Pouvez-vous être totalement sûr que depuis 2 ans votre animal n’a pas été en contact avec un animal enragé ?
Certes, la France (sauf quelques cantons) et la Suisse sont, à l’heure actuelle, indemnes de la rage. Mais la rage est toujours présente dans de nombreuses régions du monde, et le nombre croissant des voyages transfrontaliers doit conduire à la prudence.


La rage humaine ne pouvant se guérir, il faut la prévenir. Pour cela plusieurs mesures sont appliquées.

Tout d’abord un lavage soigneux et prolongé de la plaie, dès la morsure ou la griffure, avec du savon de Marseille permet d’éliminer au maximum les impuretés présentes dans la plaie ainsi que d’éventuelles particules du virus rabique. La personne mordue doit ensuite consulter un médecin qui prescrira les soins adaptés à la plaie.

La deuxième mesure consiste à immuniser très rapidement la personne contaminée de rage. La première injection de sérum est faite systématiquement en cas de morsure ou de griffure à la figure. Mais les injections suivantes (et la première en cas de plaie peu grave) ne sont effectuées que si l’animal mordeur ou griffeur est reconnu enragé. Aussi convient-il de savoir rapidement et de manière certaine si une morsure ou une griffure a pu transmettre le virus de la rage.

Or un chat ou un chien peut éliminer dans sa salive du virus rabique pendant une quinzaine de jours avant de présenter le moindre symptôme de rage. C’est pourquoi la loi impose ces trois visites.

Même si votre animal était en pleine santé lors de l’incident, il peut présenter des signes de rage quelques jours plus tard. Si c’est le cas, la morsure ou la griffure était contaminante, et la personne blessée, informée de ce risque par la visite d’animal mordeur, devra se faire traiter de toute urgence, avant qu’il ne soit trop tard.

C’est pour cette raison que le même vétérinaire doit voir votre animal en bonne santé 15 jours après la morsure. N’hésitez pas à le prévenir si votre animal présente des signes anormaux (en particulier de la salivation, des difficultés de déglutition, un vacillement du train arrière, un changement de la voix…) ou s’il change de caractère (un chien plutôt hargneux qui devient très câlin, ou l’inverse…).
De même, vous devez impérativement lui ramener le corps de votre animal s’il venait à mourir pendant les 15 jours de surveillance, ne serait-ce que suite à un accident de la circulation.

La vie de la personne mordue ou griffée en dépend peut-être. Mettez-vous à sa place.


N.B. Ces mesures dictées par le bon sens, et imposées par la loi, s’appliquent à tout animal, quelles que soient sa race ou son espèce, qu’il soit identifié ou non, vacciné contre la rage ou non.
Le vaccin antirabique est efficace et fiable. Un animal correctement vacciné a moins d’une chance sur mille d’être atteint de rage en cas de contamination, mais on ne peut négliger ce risque, même infime, en regard de la vie de la personne mordue ou griffée.


Remarque.
Souvent les assurances « responsabilité civile du chef de famille » prennent en charge les honoraires de mise sous surveillance sanitaire d’un animal ayant mordu ou griffé, ainsi que les soins portés à la personne blessée.
Pensez à prévenir votre assureur.


ATTENTION
La loi n°2008-582 du 20 juin 2008 renforçant les mesures de prévention et de protection des personnes contre les chiens dangereux impose que « tout fait de morsure d’une personne par un chien est déclaré par son propriétaire ou son détenteur ou par tout professionnel en ayant connaissance dans l’exercice de ses fonctions à la mairie de la commune de résidence du propriétaire ou du détenteur de l’animal.
Le propriétaire ou le détenteur du chien est en outre tenu de le soumettre pendant la période de surveillance définie en application du premier alinéa de l’article L.223-10 à l’évaluation comportementale mentionnée à l’article L.211-14-1, qui est communiquée au maire.
A la suite de cette évaluation, le maire ou, à défaut, le préfet peut imposer au propriétaire ou au détenteur du chien de suivre la formation et d’obtenir l’attestation d’aptitude mentionnées à l’article L.211-13-1 »

Pensez donc à déclarer spontanément à la mairie de votre lieu de résidence de la morsure occasionnée par votre chien, en preuve de bonne foi.
L’évaluation comportementale prévue dans cette loi récente est une véritable expertise, et par conséquent ne peut pas être réalisée par votre vétérinaire traitant (art. R242-82 du Code Rural).

La vaccination contre la rage

La publication pendant l’été 2007 de nouvelles mesures réglementaires vis-à-vis de la vaccination contre la rage est l’occasion de refaire ce point sur cette maladie contagieuse.


La maladie

La rage est une maladie toujours mortelle chez l’homme et les mammifères. Elle est transmise par un virus unique. Il n’y a pas de traitement possible. La seule protection repose sur la vaccination préventive (avant contamination).

La contamination se fait par de la salive infectée déposée sur une plaie récente. Cette plaie résulte souvent d’une griffure ou d’une morsure. La salive est virulente pendant la phase de symptômes chez l’animal mordeur (symptômes qui durent moins d’une semaine avant la mort de l’animal) mais également dans les 2 semaines qui précèdent les symptômes.

Les symptômes de la rage traduisent le développement du virus rabique dans le cerveau : modification du comportement, agressivité, paralysie, difficultés à avaler avec écoulement de salive, modification du timbre de la voix, fugues… Ces signes apparaissent après une incubation très variable, de quelques semaines à plusieurs mois.

La rage pour le moment n’existe plus en France ni en Suisse, mais est présente en Afrique (Maghreb en particulier), en Asie, en Europe de l’Est, en Turquie. Des cas ponctuels d’importation sont donc prévisibles (le plus célèbre étant le chiot importé du Maroc en région bordelaise l’été 2004, ayant conduit à la vaccination de dizaines d’humains et l’euthanasie de centaines de chiens et chats).

L’introduction en France d’animaux non vaccinés contre la rage, ni identifiés ni munis d’un passeport européen (ou équivalent) est strictement interdite.


La vaccination

La vaccination contre la rage, possible dès l’age de 3 mois chez le chat et le chien, est la seule prévention. Elle empêche la mort de l’animal, mais aussi et surtout elle évite la contamination des humains et des autres animaux qui seraient en contact avec l’animal en incubation de rage, suite à une contamination inconnue de ses maîtres.

La vaccination est valable pendant 365 jours. La première fois, la protection ne commence que 3 semaines après l’injection unique de vaccin.

Le vaccin contre la rage peut être associé aux vaccins contre les autres maladies virales ou bactériennes fréquentes du chat (typhus, coryza, leucose) et du chien (parvovirose, hépatite de Rubarth, maladie de Carré, leptospirose, maladie de Lyme), maladies qui restent d’actualité et pour lesquelles la vaccination est une véritable assurance-vie pour l’animal.





La réglementation

La réglementation concernant la vaccination antirabique a changé en 2007.

Dorénavant la vaccination contre la rage n’est obligatoire que pour passer les frontières (y compris la frontière suisse !), pour aller en Guyane, et pour les chiens légalement réputés dangereux (chiens de 1er et 2ème catégorie : Rottweilers, American Staffordshire terriers, Staffordshire bull terriers, Tosas, Mastiffs, leurs croisements et les chiens dont les mensurations et la morphologie se rapprochent de ceux-ci).

La vaccination antirabique d’un chien antérieure au contact est également obligatoire pour solliciter une éventuelle dérogation préfectorale à l’euthanasie en cas de contact connu avec un animal enragé.

La nouvelle réglementation prévoit cependant que la vaccination antirabique n’est authentifiée (et donc valide dans les cas où elle est obligatoire) que si l’animal est identifié (tatouage lisible ou « puce » électronique fonctionnelle) et si la vaccination est mentionnée sur le passeport européen de l’animal de compagnie, (passeport et vaccination étant déjà nécessaires pour passer les frontières et se rendre dans les Départements d’Outre Mer).


Concrètement

Si votre animal a officiellement besoin d’être vacciné contre la rage (voyages, chiens dangereux), il vous faudra donc vérifier son identification et acquérir un passeport européen (chez le vétérinaire de votre choix, avec l’animal et les originaux de sa carte d’identification et de son certificat de vaccination contre la rage en cours de validité).

Vous pouvez toutefois continuer à vacciner votre animal contre la rage, comme « assurance-santé » pour vous et pour lui en cas de contamination occulte (chien de chasse, chien fugueur, chat « vagabond » …), mais l’identification par puce ou tatouage sera nécessaire pour envisager éventuellement une demande de dérogation à l’euthanasie en cas de contact avéré avec un animal enragé.

La toxoplasmose


Le chat, habitant familier de beaucoup de nos maisons , et souvent aussi très proche des enfants, peut être en même temps l’hôte d’importants parasites transmissibles aux humains, dont un parasite microscopique, Toxoplasma, responsable de la toxoplasmose, maladie bénigne voire inapparente du chat et des humains adultes en bonne santé, mais très grave pour l’embryon et le fœtus humains et pour les personnes immunodéprimées( cancer, greffes d’organe, SIDA…)



Toxoplasma est un parasite dont l’adulte vit dans l’intestin du chat (et du chat sauvage et du lynx), dont les œufs éliminés dans ses selles, et dont les larves sont situées dans différents organes, en particulier les muscles, des mammifères et oiseaux qui avalent les œufs. Les larves traversent également le placenta des animaux et de l’Homme, pour provoquer avortements et malformations fœtales.



L ‘émission d’œufs dans les selles débute 6 à 20 jours après l’ingestion par le chat d’œufs (déposés sur le sol ou des végétaux : herbe…) ou de larves présentes dans les muscles de ses proies (souris, campagnol… ou viande crue de son repas). Les œufs restent présents dans les selles du chat pendant une quinzaine de jours, avant d’être à nouveau présents en cas de baisse des défenses immunitaires du chat (nouvelle infection parasitaire, infection virale…). De ce fait, il est totalement illusoire d’espérer un diagnostic fiable d’une éventuelle infestation du chat, qui ne peut pas par ailleurs être vacciné contre ce parasite.
Les œufs doivent séjourner au moins 24 à 48h dans le milieu extérieur avant de pouvoir se transformer en larve lorsqu’ils sont avalés par un mammifère ou un oiseau



La litière du chat sera soigneusement nettoyée une fois par jour puis désinfectée (Javel) par une personne sans risque (mari…).
On supprimera toute distribution à l’état cru d’aliments d’origine animale : la simple capture, suivie d’ingestion, d’une souris pouvant être à l’origine d’une infection à Toxoplasma, il a été préconisé de mettre une clochette au collier du chat pour réduire ses facultés de prédation…



Une cuisson assez poussée de tous les aliments d’origine animale (en particulier les viandes de porc et de mouton) peut assurer la destruction des formes parasitaires éventuellement présentes : en France, où l’on apprécie particulièrement la viande saignante, les sérologies humaines vis à vis de la toxoplasmose sont beaucoup plus souvent positives qu’en Grande Bretagne, qui proportionnellement compte beaucoup plus de chats. La cuisson au micro-ondes est cependant moins efficace, l’augmentation de température n’étant pas homogène au sein des aliments.



Une bonne hygiène des mains au moment des repas (et de toute prise de nourriture : fruits, cigarettes, bonbons…) pourra prévenir les contaminations par des œufs de parasites présents dans les selles du chat, et aux bords de son anus et sous sa queue.
Tous les végétaux consommés crus seront soigneusement lavés, surtout s’ils sont susceptibles d’être pollués par de selles de chats (potager familial …) : un chat errant excréteur d’œufs de Toxoplasma peut contaminer une surface de 2 à 3 km2



La présence d’un chat dans l’environnement des sujets à risque ne doit pas entraîner la séparation ou la mort du chat, mais seulement le respect de mesures d’hygiène simples pour éviter le contact avec les fèces du chat.

Reproduction médicalement assistée de la chienne

Si les chiennes de meutes ont peu de problèmes de reproduction, la fertilité (naissance de chiots viables) n’est pas toujours excellente chez les chiennes d’élevage.


DETERMINATION DU MOMENT DE LA SAILLIE

Traditionnellement, la chienne était conduite au mâle tous les deux jours du 9° au 13° jour du cycle (comptés à partir du début des écoulements de sang).
Toutefois certaines chiennes ovulent dès le 4° jour du cycle, d’autres attendent le 18°. La survie des ovules est courte, quelques heures seulement, entre l’ovulation et la fécondation par les spermatozoïdes, qui eux même ne sont efficaces que quelques jours.

Les frottis vaginaux, associés à des dosages sanguins de progestérone, permettent de préciser à 24h près le moment de la saillie pour avoir une portée complète : la naissance d’un ou deux chiots est souvent le témoin d’un décalage trop important, trop précoce ou trop tardif, entre le moment idéal et le moment réel de la saillie.
Les frottis vaginaux renseignent sur la 1° phase des chaleurs, avec croissance des follicules et synthèse d’oestrogènes, hormones de la fécondité, responsables de l’attirance des mâles et du « réveil » des voies génitales, vulve, vagin et utérus.

Le dosage sanguin de la progestérone, hormone de la gestation, permet de connaître le moment de l’ovulation, qui précède la migration des ovules dans l’utérus prêt à garder les embryons issus de la fécondation des ovules par les spermatozoïdes du mâle.
On commence à réaliser les frottis vaginaux au 3° et 4° jour du cycle ; ils seront pratiqués à la clinique tous les 2-3 jours, et seront associés à des prises de sang dans les derniers jours précédant l’ovulation.

Ces deux méthodes complémentaires permettent d’avoir une vue précise sur le déroulement hormonal complexe de la croissance folliculaire, puis de l’ovulation et de la nidation (implantation des fœtus dans le placenta).



PREPARATION DE LA CHIENNE A LA GESTATION

Pour mener une gestation à son terme puis nourrir sa portée jusqu’au sevrage dans de bonnes conditions, la femelle doit être en excellente condition physique.
Idéalement, la chienne sera une jeune adulte de la (3° ou 4° chaleurs jusqu’au seuil de sénescence).

Si elle a plus de 5 ans, elle aura déjà eu une portée afin que le vagin et le bassin puissent se dilater correctement pour la naissance des chiots.


La chienne ne sera ni trop maigre ni en surpoids, et on attendra le milieu de la gestation avant d’augmenter sa ration.
La chienne sera vermifugée dés le début des chaleurs, avec un traitement efficace contre les trichures et les ascaris, parasites qui se transmettent aux chiots à travers le placenta.

La chienne sera également vaccinée avant la saillie contre l’herpès-virose : cette maladie est mortelle chez le chiot nouveau-né (hémorragies et destruction de nombreux organes) alors qu’elle est généralement inapparente chez l’adulte, mâle ou femelle.
L’herpes-virose est une maladie sexuellement transmissible, qui peut donc concerner tous les reproducteurs, l’animal d’élevage comme le seul animal de compagnie. La contamination de la femelle au moment de la saillie provoquera des lésions de l’appareil génital de la femelle ainsi que du placenta, qui seront responsables d’infertilité (absence de chiots ou diminution de la taille de la portée), d’avortement, de naissances prématurées.

De nombreux médicaments étant toxiques pour les fœtus il conviendra de limiter les traitements au strict nécessaire, en prévenant le vétérinaire de l’état de gestation de la chienne.

On aura pris soin de vérifier l’absence de consanguinité entre le chien et la chienne, de même que l’absence de défauts majeurs communs aux deux animaux



ASSISTANCE A LA SAILLIE

Une saillie complète avec retournement du mâle qui reste « collé » dos à dos à la femelle, se traduira par la gestation d’une portée. Cependant cette saillie ne se déroulera complètement que si tout fonctionne correctement : le moment de la saillie est le bon, la vulve et le vagin de la chienne sont assez dilatés, la femelle accepte le mâle qui lui est présenté, et ne souffre pas du chevauchement ; le mâle est attiré par la femelle, est capable d’une érection suffisante permettant l’accouplement, le chevauchement puis le retournement ne doivent pas être douloureux ; enfin il ne doit pas y avoir de conflit hiérarchique entre le mâle et la femelle, ni entre les chiens et leurs maîtres.
L’idéal est une saillie en liberté, dans un territoire « neutre » (loin des autres chiens de l’élevage), en l’absence des maîtres qui n’exercent qu’une surveillance discrète.

Dans quelques cas, il est nécessaire d’aider à la saillie, en tenant la chienne, et en guidant le mâle, si besoin après avoir coupé les poils autour de la vulve et du pénis.
Enfin, dans de plus rares cas, la chienne sera inséminée artificiellement avec du sperme prélevé à la clinique sur le mâle est déposé immédiatement dans le vagin de la femelle, voire avec du sperme réfrigéré ou congelé.



DECLARATION DE LA PORTEE

Si la chienne et le chien sont inscrits au LOF et ont déjà été confirmés, le propriétaire de la femelle devra envoyer dans les quatre semaines à la Société Centrale Canine le « certificat de saillie » (www.scc.asso.fr), signé par les propriétaires du mâle et de la femelle.

L'observance

L’observance du traitement se définit comme le strict respect de la prescription médicale, tant en posologie (nombre de comprimés ou de gouttes, nombre de prises) qu’en durée (moment des prises, temps de traitement).

En médecine vétérinaire, à l’observance liée à l’humain (oubli, confusion, arrêt volontaire..) s’ajoute la coopération de l’animal, qui n’est pas toujours obtenue facilement !


Une bonne observance de la prescription est nécessaire pour l’animal, à court terme comme au long cours, et pour son environnement.
A court terme, une seule erreur dans le suivi de la prescription peut avoir des conséquences graves pour l’animal : la chatte qui n’avale pas sa « pilule » le jour dit (par oubli du maître, par absence du chat qui est sorti, par refus catégorique de la chatte agressive...) a de grands risques de développer une grave infection de l’utérus en quelques jours, ou peut accoucher de chatons 2 mois plus tard. De même, une simple erreur dans la dose d’insuline nécessaire au chien diabétique peut conduire à un coma ou à une dégradation complète de son diabète.


A long terme, de nombreux médicaments sont prescrits pour la vie entière de l’animal (traitements de l’insuffisance cardiaque, ralentissement de l’arthrose …). Mais ils ne sont efficaces que si l’animal reçoit chaque prise très régulièrement. L’oubli de quelques comprimés annule alors le bénéfice obtenu par les semaines ou les mois précédents, et l’état de santé de l’animal retombe à celui du début du traitement, quand ce n’est pas plus bas.


L’irrégularité du traitement d’un animal peut aussi avoir des conséquences importantes pour son entourage, son maître et sa famille ou les autres animaux qu’il rencontre : un traitement antibiotique incomplet favorise l’apparition de bactéries résistantes à plusieurs antibiotiques ; un animal qui n’est plus vacciné sera un facteur de contagion d’une épidémie virale ; le chat non adapté à son territoire qui ne respire plus de phéromones provoquera des dégâts dans l’appartement et risquera une obstruction urinaire mortelle.


Enfin certaines contraintes sont spécifiques à un médicament, liées à son mode d’action : un pansement de l’œsophage et de l’estomac doit être donné avant le repas, plusieurs fois par jour : ce n’est pas toujours facile pour le maître qui travaille, et qui n’est pas toujours accepté par l’animal déjà nauséeux.


Heureusement la prescription vétérinaire peut faciliter la vie du propriétaire et augmenter l’efficacité du traitement qui sera bien suivi.


Une première mesure consiste à réduire au strict minimum la durée de traitement (même si pour certaines pathologies ce temps minimal se mesure en semaines ou en mois !) avant de contrôler l’état de l’animal pour adapter ou prolonger si besoin la première prescription.

L’industrie pharmaceutique vétérinaire met maintenant à notre disposition des médicaments (génériques ou non) dont le goût et l’odeur plaisent à l’immense majorité des chiens ou des chats.
De nombreux médicaments nouveaux facilitent aussi le traitement d’un animal rétif :
- pipettes dont le contenu traverse la peau et agit à distance, véhiculé par le sang comme un médicament injecté ;
- médicaments injectés à longue ou très longue durée d’action ;
- médicaments respirés par l’animal ou qui fondent sur la langue en quelques secondes ….

Malgré ces progrès, de très nombreux médicaments doivent encore être avalés par l’animal.
Quelques outils facilitent leur administration : écrase-comprimé, lance-comprimé, coupe-comprimé...


L’animal glouton avalera facilement gélule ou comprimé déposés dans la nourriture, voire enfoncés dans une boulette de protéines (consistance de pâte à modeler) ou dans une friandise : bâtonnet de surimi, cœur de volaille, huile d’olive, morceau de fromage...


Pour les autres, le maître devra faire avaler le comprimé en le mettant directement au fond de la gueule comme avec le lance-comprimé.


Une seule personne du foyer sera responsable chaque jour du traitement, afin d’éviter que l’animal ne reçoive pas sa dose -ni au contraire une double dose- si un de ses maîtres pense –ou ignore- que le traitement a déjà été administré par un autre membre de la famille !


Rangez tous vos médicaments humains et vétérinaires hors de portée de vos animaux (le traitement de votre chien peut s’avérer toxique pour votre chat, etc...).
N’administrez jamais à votre animal un médicament humain sans l’avis de votre vétérinaire.

La neutralisation sexuelle de la chienne

La chienne est pubère vers l’âge de 5 à 12 mois. Elle va alors commencer sa vie sexuelle. Celle-ci est marquée par les périodes de « chaleurs » (l’œstrus ) tous les 6 mois environ. Ces chaleurs durent en moyenne 3 semaines. On les reconnaît par des écoulements de sang à la vulve, et par l’attirance des mâles. La période de fécondité optimale se situe en général entre le 10° et le 13° jour après le début des écoulements du sang. La chienne peut cependant être fécondée du 3° au 23° jour des chaleurs.


Si l’on ne désire pas faire reproduire sa chienne, il est préférable d’intervenir avant la saillie : l’avortement de convenance n’est pas une méthode de contraception. C’est un acte médical qui doit être raisonné même si les protocoles actuels ( 2 injections à 24 H d’intervalle 8 à 25 jours après la saillie ) limitent les risques d’infection de l’utérus.
La prévention des gestations chez la chienne, si l’on ne peut empêcher les fugues et les saillies, passe donc par des méthodes médicales ou chirurgicales.


Ces méthodes de contraception suppriment également les conséquences des chaleurs pour le maître (pertes de sang, attirance des mâles du voisinage …) et pour la chienne : moins de fugues donc moins de risques d’accident de la route, moins de contact avec d’autres chiens donc moins de risques de transmission et de dissémination de virus (rage, maladie de Carré, parvovirose ..).


Les méthodes chirurgicales sont définitives.

Les interventions sont pratiquées sous anesthésie générale de courte durée, et la chienne n’est hospitalisée que quelques heures. Sauf incident ou accident péri opératoire, la chienne retrouve une activité complètement normale en 2 ou 3 jours.
Il s’agit principalement de l’ovariectomie. La ligature des trompes et l’ovario-hystérectomie étant réservées à quelques cas particuliers.


L’ovariectomie (castration)

Il s’agit de l’ablation chirurgicale des ovaires. La chienne n’aura donc ni chaleurs ni chiots. Par contre la castration entraîne un déséquilibre hormonal pour l’animal qui aura tendance à prendre rapidement du poids en cas d’excès alimentaire. Une ration alimentaire adaptée et équilibrée et un peu d’activité régulière permettent de gérer très facilement ce risque. D’autres effets secondaires beaucoup plus rares consistent en des chutes de poils sur les flancs et une incontinence urinaire, qui peuvent être traitées.

L’ovariectomie est pratiquée chez la chienne juste avant la puberté, soit à l’âge de 5 mois environ, soit au cours du 5° mois qui suit les chaleurs, qu’il y ait eu ou non gestation. En cas de mise bas, il faut arrêter la lactation au moins 15 jours avant l’opération.

L’ovariectomie permet de prévenir en grande partie l’apparition de tumeurs mammaires, de lactations nerveuses, de tumeurs de l’appareil génital (utérus, vagin) et d’infections de l’utérus, pathologies fréquentes et parfois très graves pour la chienne ; ces effets bénéfiques pour la santé de la chienne seront d’autant plus importants que l’intervention aura été pratiquée à un jeune âge. C’est la méthode de choix pour une chienne qui n’est pas destinée à la reproduction.


Remarques :
- il est possible également d’intervenir sur un chien mâle : la vasectomie rend le chien stérile, en empêchant l’émission de spermatozoïdes, tout en lui conservant une sécrétion hormonale normale.
- la loi impose la stérilisation chirurgicale des chiennes réputées dangereuses (1ère catégorie).


Les méthodes médicales de prévention des chaleurs sont totalement réversibles dès l’arrêt du traitement : la chienne pourra de nouveau avoir des chaleurs et des portées.


Ces techniques induisent cependant des risques non négligeables d’infection utérine, de dérèglement hormonal (diabète en particulier) ou de stimulation de tumeurs mammaires. Le suivi médical nécessaire déconseille ces méthodes pour les animaux « indépendants » ou qui vivent chez plusieurs personnes. Elles sont également contre-indiquées chez les chiennes diabétiques et les chiennes ayant ou ayant eu des affections des organes génitaux. Il est enfin fortement déconseillé d’utiliser ces médicaments chez les chiennes impubères.



-Les comprimés d’hormone anticonceptionnelle ( la « pilule »)

Ils sont utilisés tous les jours ou tous les 2 jours en commençant 10 à 15 jours avant le retour supposé des chaleurs, et suppriment les manifestations sexuelles pendant la durée de leur administration. Ce mode d’administration est intéressant pour un report de chaleurs pendant une période brève ( chasse, congés, concours…), mais est très contraignant : la chienne devra avaler ses comprimés très régulièrement, la date des chaleurs doit être bien connue, ainsi que la cyclicité de la chienne. Cette technique doit donc rester une mesure d’exception.


-Les injections d’hormone anticonceptionnelle

Par leur effet prolongé, elles remplacent les administrations répétées de comprimés. Mais leurs effets défavorables, en particulier les risques d’affection de l’utérus, sont également aggravés.

Ces injections, renouvelées périodiquement, suppriment les manifestations sexuelles de la chienne. Elles doivent être administrées environ 1 mois avant les chaleurs à venir, ce qui impose de connaître parfaitement le cycle sexuel de la chienne.


Le choix de la méthode utilisée devra donc être raisonné, en assumant les impératifs qui y sont liés, pour que la vie sexuelle de votre chienne ne soit ni trop dangereuse pour elle, ni trop désagréable pour vous.

La neutralisation sexuelle de la chatte

La chatte est pubère entre 4 et 8 mois en fonction de la saison : souvent les premières chaleurs apparaissent au printemps ou à l’automne. Elles signent le début de la vie sexuelle de la chatte.

Les chaleurs de la chatte sont souvent bien visibles. La chatte miaule souvent, mais son miaulement plaintif diffère de ses cris habituels. La chatte se traîne souvent sur le ventre, se frotte contre les objets et contre les jambes, lève la queue et veut rester longtemps dehors. Contrairement à la chienne, la chatte d’extériorise pas de pertes vulvaires. Enfin le nombre de matous sous votre fenêtre augmente notablement !

Les chaleurs signent la première partie du cycle sexuel, alors que la fécondité est optimale. Si la chatte n’a pas rencontré de mâles, les chaleurs vont cesser après 5 à 10 jours. Elles reprendront 1 à 3 semaines plus tard, et cela pendant 3 à 4 mois, voir toute l’année chez certaines chattes. Si la chatte rencontre un mâle, c’est la saillie qui provoquera l’ovulation presque toujours suivie de fécondation et de gestation.

Dans le cas le plus favorable, la chatte reviendra en chaleurs 2 mois après la mise-bas, alors que les chatons seront sevrés. Dans d’autres cas, plus fréquents, la chatte reviendra en chaleurs 1 à 2 semaines après l’accouchement, et pourra être fécondée, même si elle allaite plusieurs chatons.


Afin d’éviter une prolifération de chatons difficiles à placer, candidats à l’euthanasie, la limitation des naissances est préférable. Si elle est bien menée, elle a également l’intérêt de prolonger la vie de la chatte qui ne sera plus épuisée par des gestations répétées, ou qui présentera moins de pathologies des ovaires, de l’utérus ou des mamelles.


A défaut d’imposer une chasteté stricte à votre chatte -qui n’est tolérable que si la chatte n’a pas une activité ovarienne trop intense- on peut choisir une méthode médicale (« la pilule ») ou opter pour l’intervention chirurgicale.


Dans les deux cas, la suppression de l’activité ovarienne de la chatte arrête ces miaulements intempestifs et réduit largement la population de chats mâles sous vos fenêtres, et donc les désagréments qui s’ensuivent (marquages urinaires, cris…). La chatte n’ayant pas de chaleurs, elle a moins tendance à fuguer, et les risques d’accidents de la voie publique ou de morsures et griffures sont largement diminués. De ce fait la transmission de virus et bactéries (rage, typhus, coryza, leucose, immunodéficit félin...) entre animaux est largement réduite. Globalement l’espérance de vie de votre chatte en sera allongée.


La « pilule » (hormone anticonceptionnelle) peut s’administrer sous forme de comprimés ou en injection. Dans les deux cas, l’administration de ces hormones est interdite chez la chatte gestante. Chez la chatte gestante, on risque des malformations ou la mort des fœtus, ou encore la prolongation de la gestation, ce qui peut entraîner une infection de l’utérus mortelle pour la chatte. Chez la chatte en lactation, il convient de surveiller attentivement les mamelles (risques d’infection, de tumeur, voire difficultés pour arrêter la sécrétion de lait au sevrage des chatons)


Ces contre-indications, associées aux particularités du cycle sexuel de la chatte rappelées ci-dessus expliquent les problèmes liés à la contraception chimique dans cette espèce.

Le principal inconvénient de la contraception chez la chatte est donc la détermination de la date de la première administration, qui doit précéder les chaleurs. Cependant, pour une chatte qui vit strictement en appartement, on peut tolérer une première administration pendant les deux premiers jours des chaleurs, sous réserve que la chatte n’ait pu être en contact avec un mâle.

De plus on ne doit pas utiliser ces hormones sexuelles avant la puberté. Sinon, les médicaments administrés vont perturber ce processus physiologique complexe, avec possibilité de modification du caractère de la chatte ou de provoquer des atteintes très graves des organes génitaux, en particulier de l’utérus.

Si la contraception chimique est possible, on peut utiliser des hormones sous formes de comprimés qu’il faudra administrer très régulièrement à jour fixe, tous les 8 ou 15 jours suivants les présentations. Un retard ne serait-ce que d’une journée peut déclencher de nouvelles chaleurs éventuellement suivies de gestation, ce qui sera grave si cette saillie n’est pas connue, et que l’on poursuit l’administration d’hormones.


L’autre possibilité qui évite de se « battre » avec sa chatte à jours fixes pour l’administration de la « pilule » est l’injection des mêmes hormones tous les 4 à 6 mois, bien régulièrement. Du fait de la durée d’action prolongée de ces hormones injectables, on doit être encore plus strict sur la date de la première injection.

Ces médicaments sont également contre-indiqués en cas de diabète ou de tumeur des organes génitaux, déclarés cliniquement ou encore en « incubation ».

Par contre, ces méthodes hormonales ont l’avantage d’être réversibles à l’arrêt du traitement et autorisent de futures gestations désirées.



La castration :
Cette opération, également appelée ovariectomie, consiste en l’ablation chirurgicale des ovaires. Elle peut être pratiquée dès l’âge de 5 mois, voire 4 mois et demi, comme la castration du chat mâle, mais la chatte ne doit pas être en chaleurs, ni allaiter, ni être gestante de plus de 15 jours : le créneau de calendrier favorable est bien plus large. Même si une chatte allaitante, une intervention 15 jours après la saillie laisse le temps de sevrer les chatons et d’arrêter la lactation.

C’est une intervention très bien supportée par la chatte, sans effets secondaires organiques ni psychiques. Son seul inconvénient, hormis le très faible risque d’anesthésie générale, est son caractère définitif. La chatte n’est hospitalisée que quelques heures et retrouve une vie normale dès le lendemain.

La chatte, n’ayant plus de chaleurs, bénéficie de tous les avantages de la neutralisation sexuelle en terme de santé pour elle : moins de plaies par bagarres et donc moins de risques de transmission entre chats de maladies virales ou bactériennes (leucose..), moins de risques d’accident de la route, pas d’infections de l’utérus, moins de risques de tumeurs mammaires (1ère cause de cancer chez la chatte).

La castration, par la suppression des stimulations hormonales répétées, a donc également un effet préventif contre certaines pathologies de l’appareil génital, comme les tumeurs, mammaires ou le pyomètre (suppuration très grave de l’utérus). Elle a peu de conséquence directe sur le poids de la chatte, si on lui procure assez d’activité et surtout si on ne la nourrit pas en excès.

L’ovariectomie restant une intervention chirurgicale, la chatte voit ses défenses immunitaires légèrement faiblir dans les quelques jours qui suivent l’opération. Il est donc judicieux de faire vacciner la chatte quelques semaines avant l’intervention si elle n’est pas déjà protégée contre les principales maladies virales, et de limiter ses séjours en collectivité jusqu’au retrait des fils.

Faire stériliser son chat, c’est adopter une attitude responsable et veiller au bien-être de son animal !