Tests de dépistage des maladies virales du chat

3 virus sont concernés :

- FeLV, virus de la leucose (recherche du virus), transmis par les sécrétions (salive, expectoration, selles, urine, lait) et à travers le placenta.
- FIV, virus de l’immuno-déficit (recherche des anticorps fabriqués par le chat contre le virus), transmis par morsure.
- Coronavirus entéritiques (recherche des anticorps fabriqués par le chat contre le virus), transmis par les selles, responsables d’une diarrhée banale, brève et bénigne, qui peuvent occasionnellement être responsable de la Péritonite Infectieuse Féline. Les tests classiques ne peuvent pas différencier le virus banal de celui de la PIF.


Il faut se rappeler :
- Que le meilleur des tests n’est fiable qu’à 95%.
- Que le chat n’aura des anticorps détectables par un test que 3 à 8 semaines après le contact avec le virus.
- Que le chat doit être capable de fabriquer des anticorps, ce qui n’est le cas ni d’un animal dénutri, ni d’un animal dont le système immunitaire est déficient (jeune chaton, chat très parasité ou souffrant d’infections chroniques depuis longtemps…).
- Que, dans certains cas, l’infection n’est que transitoire, sans symptômes ni contagion durables, alors que le test est cependant positif.
- Qu’une certaine quantité de virus ou d’anticorps est nécessaire pour positiver le test. En fin de vie, ou en tout début d’infestation, ou dans certains cas de formes latentes, l’animal est contaminé mais le test est négatif.
- Qu’un test n’est qu’un examen complémentaire qui ne peut s’interpréter qu’en fonction de l’examen clinique de l’animal et de sa situation épidémiologique.


Il faut savoir ce que l’on cherche en pratiquant le test :
- Confirmer un diagnostic
- Etablir l’absence de contact avec le virus
- Ou au contraire connaître le caractère potentiellement contagieux de l’animal


Il faut également déterminer le pourcentage tolérable d’erreurs par excès (on accepte comme positif un animal en réalité sain) ou par défaut (on suppose indemne un animal infecté) pour pouvoir en assumer les conséquences pour l’animal ou son acheteur.

Ces infections virales sont des vices rédhibitoires annulant la vente.


Il convient de pouvoir être certain de l’absence de virus sur l’animal cédé, à plus forte raison si on s’appuie sur un test pour décider de la vente.
Du fait de la période silencieuse pendant laquelle le test reste négatif à la suite de l’infection virale, la fiabilité d'un test négatif suppose une quarantaine sans contamination possible pendant 2 à 12 semaines!
Aucune fiabilité n’est à attendre d’un test négatif réalisé moins de 2 semaines après contact avec un animal infecté.


En prenant en compte tous ces éléments, on décidera de pratiquer ou non des tests systématiques, ou au contraire ciblés sur certaines catégories, et on décidera avant de pratiquer le test de la conduite à tenir pour l’animal positif comme pour l’animal négatif.

Identification des chiots et chatons : pour les éleveurs, un circuit plus simple et rapide

UN CIRCUIT PLUS SIMPLE

Dans le circuit professionnel (dans la procédure d'identification, on entend par « professionnel » quelqu'un qui produit au moins une portée par an et qui identifie un animal en vue de le revendre), le détenteur qui identifie un chiot ou un chaton en vue de le revendre (ou de le céder très rapidement) ne recevra plus de carte d'identification, mais un « document de traçabilité ». C'est un document plus simple que la carte, non sécurisé.

Le document de traçabilité permet à l'éleveur de céder immédiatement l'animal. Il lui suffit de le compléter par l'identité du vendeur et le transmettre à la SIEV ou à la SCC. Il en découpe la partie basse qui est remise à l'acheteur comme preuve du transfert de l'identification.

Ce n'est que lorsque le chiot ou le chaton sera vendu à un détenteur qui entend le conserver qu'une carte d'identification sera éditée. Elle sera envoyée par la poste à ce détenteur stable.
Les mutations faites à partir d'un certificat de traçabilité sont gratuites : pas de chèque ni de comptabilité.


UN CIRCUIT PLUS RAPIDE

En n'éditant pas de carte d'identification, qui est un document sécurisé difficile à fabriquer, et en la remplaçant par une simple feuille imprimée 21 X 29,7 cm, on gagne entre 3 et 5 jours ouvrables.
Ces nouvelles procédures peuvent être traitées totalement ou partiellement par Internet.


UN CIRCUIT SECURISE

Toutes les transactions par Internet se font sur des sites sécurisées accessibles par des identifiants et des mots de passe qui sont communiquées avec chaque document de traçabilité et ne peuvent servir que pour le détenteur de l'animal à ce moment, seulement pour les opérations de ce stade de la procédure et pour l'animal correspondant au numéro indiqué.

C'est au moment de l'identification que le vétérinaire indique que son client est un « professionnel* », au sens de la procédure de l'identification, c'est à dire un détenteur qui fait identifier en vue de céder l'animal.
Pour cela, il remplit la zone d'indication du numéro Siret. A défaut, il peut porter le numéro d'éleveur SCC ou d'enregistrement à la préfecture. Pour un chat, il indiquera le numéro de capacité de l'éleveur.


L'ENJEU DE LA TRACABILITE

La rapidité et la simplicité de la procédure supprime le prétexte de l'identification directe au nom du propriétaire définitif qui fait disparaître l'éleveur de la chaîne des opérations telle qu'elle est enregistrée.
Cette rupture de la chaîne de traçabilité permet de nombreux trafics et vente sous des indications d'origine trompeuses.
Rétablir la traçabilité, c'est défendre l'appellation d'origine de l'élevage français.