Petits bobos et vraies urgences

S'il n'est jamais facile de savoir si les symptômes présentés subitement par votre animal sont graves ou non, quelques mesures simples permettent de voir venir ou de patienter jusqu'à la consultation.


Dans tous les cas, l'animal sans risque vital :
doit garder un comportement, un tonus et un appétit normaux,
il ne doit pas avoir plus de 39°C de fièvre
et tout doit s'améliorer vite.

Ce n’est peut-être pas grave…

Blessures et plaies de la peau et des pattes :
Un antiseptique est utile 4 fois par jour, en empêchant l'animal de se lécher dans les minutes qui suivent l'application et en protégeant ses yeux.

La plaie peut saigner quelques minutes et le pansement n'est nécessaire que si l'animal le supporte et ne cherche pas à l'enlever. Il doit être changé s'il est taché ou mouillé.
Si la plaie fait plus d'un centimètre de long ou de profondeur, elle devra peut être recevoir des points de suture.

Une petite « boule » (kyste, verrue, piqure d'insecte …) n'est pas toujours synonyme de tumeur. Elle doit rapidement diminuer, ou du moins rester stable : un changement d'aspect, une douleur qui augmente, du léchage ou du grattage régulier doivent conduire à une consultation.


Diarrhée et vomissement :
Le premier réflexe est de mettre l'animal à la diète pendant 24 h, en ne donnant que de l'eau à température ambiante souvent en très petites quantités (une demi tasse à un demi bol suivant la taille de l'animal).

Un pansement digestif peut être donné sur la langue ou dans une cuillère à soupe d'eau pendant 48 h.

Diarrhée et vomissements ne doivent pas être teintés plus d'une fois de sang et ne doivent pas avoir une odeur très désagréable.


Yeux et oreilles :
S'ils sont rouges et douloureux, un nettoyage au sérum physiologique ou avec un antiseptique adapté doit être bien accepté par l'animal (pas de plaintes ni d'aggravation des symptômes, pas de tentative de morsure) et son état doit s'améliorer rapidement.

Les écoulements ne doivent jamais être purulents ni malodorants.
Au moins en faible lumière, les yeux doivent rester ouverts.
Boiterie :
Comme nous, l'animal peut avoir une douleur musculaire (crampe, courbature…) ou articulaire (« foulure ») responsable de boiterie qui doit nettement diminuer en 24 h.
De produits homéopathiques ou des antalgiques vétérinaires peuvent lui être donnés pendant 2 jours au milieu du repas.

Sans avis médical d'un vétérinaire, il est interdit d'utiliser un médicament humain (aspirine, paracétamol...), très souvent toxique pour chats et chiens.


Piqure « d'insecte » :
Faire couler longtemps de l’eau froide sur la zone de piqure ou appliquer un glaçon à la place du dard (après l’avoir si besoin enlevé avec une pince à épiler) soulage rapidement et efficacement la douleur et empêche que la piqure n’enfle trop. Pour un animal plus douillet, un antalgique vétérinaire améliorera rapidement son confort, avant que toute douleur disparaisse en quelques heures.



Ces petits « bobos », parfois spectaculaires, mais qui doivent très vite s'améliorer, peuvent faire l'objet de soins simples par le propriétaire, tant que l'animal garde un tonus normal, s'intéresse à son entourage et n'a pas de fièvre.

Une consultation sera nécessaire en cas de
dégradation de l'état général de l'animal,
persistance des symptômes au delà de 24-48 h.


C’est peut-être plutôt sérieux…

D'autre part, certains signes doivent vous alerter rapidement :
saignement intense et durable
convulsions ou perte de connaissance pendant plus de quelques secondes,
prostration brutale ou diminution nette du tonus de l'animal,
efforts vomitifs inefficaces,
ballonnement de l'abdomen qui résonne comme un tambour,
douleur vive lors des besoins,
absence d'élimination d'urine pendant plusieurs heures,
grosse gêne respiratoire ou essoufflement intense…
sont peut être graves et nécessitent une consultation.


Dans l'attente du rendez-vous, il convient de laisser l'animal au ras du sol, au calme sans bruits ni lumières, en retirant la nourriture et la boisson.
Si l'animal ne tient pas debout, il peut être déplacé dans son panier ou dans une couverture qui servira de civière.
Si l'animal se plaint beaucoup, une muselière (ou un lien autour de la gueule) limitera les risques de morsure réflexe.