La castration des chats mâles

La castration désigne l’ablation des testicules. Les testicules sont le lieu de fabrication des spermatozoïdes qui féconderont les chattes, et des hormones masculines (la testostérone) responsables du caractère fugueur et bagarreur du chat.

Les chats non castrés ont tendance à se battre pour défendre leur territoire ou pour s’assurer des faveurs des femelles en chaleur. Ces combats causent des blessures qui peuvent s’infecter et entraîner l’apparition d’abcès souvent graves. A l’occasion de ces bagarres, les chats sont susceptibles de se transmettre différentes maladies, dont certaines sont mortelles (leucose…). Dans 85 p. 100 des cas, la castration réduit ou élimine totalement ces combats, augmente l’efficacité des vaccinations contre les maladies infectieuses, et « remplace » la vaccination pour les maladies contre lesquelles il n’existe pas de vaccin (péritonite infectieuse, immunodéficit félin).

Les chats castrés n’ont pas un instinct territorial aussi fort et sont de meilleurs compagnons, alors que les chats non castrés ont tendance à errer dans un vaste territoire et à revenir à la maison uniquement pour dormir et manger. Les fugues augmentent les risques pour les chats d’être impliqués dans des bagarres ou d’être heurtés par un véhicule. Dans 90 p. 100 des cas, la castration élimine les fugues.
La stérilisation n’est pas bénéfique que pour la santé de l’animal, la maisonnée y trouve aussi son intérêt ! Les chats non castrés marquent leur territoire d’une forte odeur en urinant sur des objets comme les rideaux, les meubles et les tapis. En plus d’être malpropre, l’urine laisse une odeur et des taches difficiles à éliminer. Dans 90 p. 100 des cas, la castration stoppe le marquage du territoire et atténue l’odeur déplaisante de l’urine des chats mâles.

Les chats non castrés ont tendance à consacrer peu de temps à leur toilette de sorte que leur fourrure est souvent emmêlée et en piètre état. Par contre, les chats castrés s’attardent davantage à leur toilette et sont plus propres.

La castration ne rend pas les chats obèses (sous réserve d’être attentif à leur régime) ni paresseux; elle ne change pas leur personnalité et ne diminue pas leur goût pour la chasse et le jeu. La castration n’est pas un facteur déterminant des affections des voies urinaires chez les chats, particulièrement du syndrome urologique félin (SUF). Il est maintenant reconnu que de nombreux facteurs (alimentaires, comportementaux, territoriaux), plutôt qu’un seul, contribuent à ces affections.

Enfin, la castration a aussi des incidences sur l’environnement et le bien-être des animaux. Le fait de laisser un chat errer et s’accoupler à volonté contribue aux problèmes actuels de surpopulation et au fardeau des sociétés protectrices des animaux, qui doivent euthanasier tous ces animaux qui ne trouvent pas de foyer d’adoption.

La castration peut aussi réduire la diffusion des maladies génétique invalidantes.

La castration se pratique sous anesthésie générale dès l’âge de 5 mois, et l’animal, qui n’est hospitalisé que quelques heures, est normal dès le lendemain matin. Si la castration est pratiquée après l’âge de 2 ans, les bénéfices en termes de réduction des bagarres et des fugues sont moins nets.

La castration restant une intervention chirurgicale, le chat voit ses défenses immunitaires affaiblies dans les quelques jours qui suivent l’intervention. Il est donc judicieux de faire vacciner le chat quelques semaines avant l’intervention s’il n’est pas déjà protégé contre les principales maladies virales, et de limiter ses séjours en collectivité pendant une dizaine de jours.


Faire stériliser son chat, c’est adopter une attitude responsable et veiller au bien-être de son animal !